Des militaires ivoiriens des forces spéciales ont tiré ce mardi 7 février de nombreux coups de feu en l'air à Adiaké, à 90 km à l'est d'Abidjan, où se trouve une base militaire, a-t-on appris auprès d'habitants.
"Ça tire en l'air un peu partout. J'ai dû fermer mon commerce", a témoigné Mariame Coulibaly, une habitante jointe au téléphone depuis Abidjan. Une source au ministère ivoirien de la Défense a fait état de "l'arrivée urgente" sur place du chef des Forces spéciales.
"La ville est paralysée, les écoles ont fermé renvoyant les élèves à la maison", a affirmé un autre habitant, faisant état de "soldats dans les rues de la ville".
La ville d'Adiaké abrite une base maritime qui forme des "commandos marins" et assure en même temps la surveillance côtière dans cette région qui partage une frontière maritime avec le Ghana.
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Les Forces spéciales ivoiriennes, unité d'élite de l'armée qui est intervenue en première ligne lors de l'attaque jihadiste de Grand Bassam le 13 mars 2016, y disposent également d'une base.
"Le commandant des Forces spéciales (le général Lassina Doumbia, ndlr) se rend actuellement sur place. Nous en saurons plus dans les heures qui viennent", a annoncé à l'AFP une source proche du ministère ivoirien de la Défense.
Début janvier, la Côte d'Ivoire a été secouée par une mutinerie d'anciens rebelles intégrés dans l'armée, qui avaient paralysé plusieurs villes pour réclamer le paiement de primes.
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En satisfaisant à leurs revendications, via le paiement de primes à 8.500 de ces membres de l'ex-rébellion ivoirienne ayant contrôlé le nord du pays entre 2002 et 2011, les autorités avaient provoqué la colère de militaires et de gendarmes qui, non concernés par cet accord financier, s'étaient mutinés à leur tour. Des affrontements avaient fait quatre morts à Yamoussoukro (centre).
Les autorités avaient appelé au calme, promettant "d'améliorer les conditions de vie" de toutes les forces de l'ordre.
La Côte d'Ivoire a lancé en 2016 une ambitieuse loi de programmation militaire jusqu'en 2020, qui prévoit une refonte des effectifs ainsi que la modernisation et des achats d'équipements à heuteur de 1,2 milliard d'euros.