Vidéo. Côte d’Ivoire: Abidjan attend 150.000 têtes de moutons pour la Tabaski

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Le 29/08/2017 à 17h16, mis à jour le 30/08/2017 à 09h36

VidéoLa capitale économique ivoirienne attend entre 120.000 et 150.000 moutons pour cette fête de Tabaski. Le marché commence certes à se remplir de bêtes vendues à partir de 100 euros, mais on attend comme d’habitude les derniers jours dans l'espoir de bénéficier du meilleur prix.

Abidjan, carrefour Akwaba. Le parc à bétail, à l’entrée de la commune de Port-Bouët, grouille déjà de bêtes. La capitale économique ivoirienne attend l’arrivée de 150.000 têtes de mouton en provenance du Burkina, du Mali et du Niger voisin. Selon les chiffres officiels, ce sont un peu plus de 100.000 têtes qui étaient disponibles ce lundi et l'offre devrait s'accroître dans les heures à venir jusqu’au jour fatidique du vendredi 1er septembre, date retenue pour la célébration de l’Aïd.

En cette période de vif intérêt pour le mouton, la même rengaine refait surface: «les moutons sont trop chers», ruminent les acheteurs. «Il y a du mouton à tous les prix à partir de 65.000 FCFA jusqu’à 500 000 et plus (environ entre 100 euros et 500 euros, ndlr)», rétorquent les commerçants. Mais peu de personnes se satisfont du mouton à petit prix dont le gabarit n’est pas jugé désirable pour l’occasion.

«Les clients viennent avec par exemple 100.000 FCFA (environ 152 euros, ndlr) et veulent un mouton qui coûte deux à trois fois plus cher, voilà le problème», soutient Boulo Issouffou, un commerçant qui a fait 5 jours de route pour rallier Bobo-Dioulasso, au Burkina, à Abidjan, avec un chargement de 280 têtes de moutons. «Il faut souvent faire des escales pour le repos des bêtes et leur donner à manger», explique-t-il pour justifier le temps mis pour un trajet qui se fait habituellement en moins de deux jours.

En attendant, la grande affluence est attendue pour ces mercredi et jeudi et même vendredi où clients et commerçants comptent jouer leur va-tout pour espérer faire la bonne affaire. Mais, indique un commerçant, tout dépend des arrivées des derniers jours, surtout de la venue du train en provenance du Burkina qui doit en principe convoyer des milliers de bêtes. Une arrivée qui déterminera l’orientation des prix du mouton et partant, de l’humeur des uns et des autres.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 29/08/2017 à 17h16, mis à jour le 30/08/2017 à 09h36