CEMAC: un Camerounais à la tête du Parlement sous-régional

Les 6 pays de la CEMAC.

Les 6 pays de la CEMAC.. DR

Le 07/05/2019 à 12h10

Hilarion Etong, premier vice-président de l'Assemblée nationale du Cameroun, a été élu le 3 mai dernier à Malabo, en Guinée équatoriale, lors d'une session extraordinaire de cette institution.

Hilarion Etong, premier vice-président de l'Assemblée nationale du Cameroun, est depuis le 3 mai dernier, le nouveau président du parlement de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC).

Elu lors de la session extraordinaire de l'institution qui s'est tenue à Malabo, en Guinée Equatoriale, le Camerounais, conformément à la convention régissant le Parlement sous-régional, occupera son poste aussi longtemps que le président Paul Biya du Cameroun continue également à être le président de la conférence des chefs d’Etat de la CEMAC, un poste qu'il occupe depuis son élection lors de 14e session à N’Djamena (Tchad) le 24 mars 2019.

En effet, selon l’article 32 de la Convention régissant le Parlement communautaire: «la présidence du Parlement est exercée par un député ressortissant de l’Etat qui assure la présidence de la Conférence des chefs d’Etat».

Hilarion Etong remplace ainsi le Tchadien Mahamat Ali Kosso, qui a passé deux ans à la tête de ce parlement. Agé de 68 ans, Hilarion Etong, premier Camerounais à occuper ce poste, est député à l'Assemblée nationale du Cameroun depuis 1992.

«Le Parlement de la CEMAC est un peu à l’image des parlements nationaux. Nous y avons d’abord ce pouvoir de contrôle de l’action de l’exécutif de la CEMAC, c’est-à-dire la Commission», a déclaré le nouvel élu.

Nouvelle impulsion

«Nous avons aussi un pouvoir quasi-législatif. Nous ne légiférons pas pour les parlements nationaux, par contre nous avons la possibilité de jeter un regard et censurer même tous les projets et décisions qui sont pris au niveau de la Commission. Nous pouvons formuler des recommandations, résolutions et émettre des avis. Ce pouvoir quasi-législatif nous permet d’influer sur les politiques communautaires», ajoute-t-il.

Le Parlement de la CEMAC a été installé le 16 avril 2010 à Malabo par les six chefs d’Etat de la sous-région.

Il fonctionne sur la base de la Convention révisée du 25 juin 2008 issue du programme des réformes. Il se présente comme un instrument d’intégration, de promotion de la démocratie, de l’Etat de droit, des libertés et des droits fondamentaux.

Le parlement de la CEMAC contribue non seulement à renforcer la solidarité entre les peuples des états membres, mais également à donner une nouvelle impulsion au processus d’intégration, en favorisant une plus large participation des populations à ce processus.

Par Tricia Bell (Yaounde, correspondance)
Le 07/05/2019 à 12h10