Finalement, ils sont plus venus pour amuser la galerie que pour réellement destabiliser les institutions gabonaises. En effet, les mutins annoncés comme des putschistes n'ont été qu'un cinq et n'ont eu qu'un accès très limité aux dépôts d'armes de la garde présidentielle. De fait, leur tentative de "coup d'Etat" s'est piteusement terminée en queue de poisson.
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D'ailleurs, juste après avoir lu leur déclaration "de coup d'Etat" à la radio nationale, où ils se sont rendus ce matin pour occuper les locaux, le piège s'est aussitôt refermé sur eux.
Les cinq mutins se sont alors retranchés dans une pièce, où quatre ont été rapidement cueillis. Le cinquième est en fuite. Pendant ce temps, l'armée gabonaise, en état d'alerte, s'est rapidement déployée sur l'ensemble des lieux stratégiques de la capitale, y compris en installant des unités aux abords de la radio d'Etat.
Ainsi, le Groupement d'intervention de la gendarmerie nationale, troupe d'élite entaînée pour mener des opérations anti-terroristes notamment, n'a eu aucun mal à mener l'assaut pour déloger les mutins. L'intervention a duré à peine quelques minutes et ils se sont retrouvés entre les mains des officiers.
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En réalité, tout ceci ressemble bel et bien à de l'amateurisme. D'abord, parce que ces mutins ont voulu destabiliser tout un pays en n'ayant avec eux qu'un nombre dérisoire d'officiers de rang inférieur.
Il s'agit notamment de lieutenants, qui ne sont guère habitués à assurer un commandement de troupes...
Ensuite, ces mutins appartiennent à la garde d'honneur et non à la garde républicaine, selon les autorités gabonaises, ce qui ne leur donne pas accès aux dépôts stratégiques d'armements.
Enfin, à aucun moment, ils n'ont pu mobiliser des soutiens, notamment au sein des casernes.
Peut-être ont-ils cru qu'un simple message diffusé à la radio suffirait à prendre le contrôle d'un pays comme le Gabon?
Malheuresement pour eux, la réalité est bien différente des fictions que montrent les films...