Face à la crise économique aigue que traverse le pays depuis 2015, dans le sillage de la chute du cours du baril de baril, le gouvernement gabonais poursuit sa politique d’austérité lancée en 2017, suivant ainsi les directives du Fonds monétaire international (FMI).
Dans le cadre de la poursuite de cette politique d’austérité, le ministre des Affaires étrangères, Alain Claude Bilie-By-Nze, a annoncé que l’Etat gabonais envisageait de réduire la voilure de ses représentations diplomatiques à l’étrangers en procédant à la fermeture de nombreuses ambassades.
«Allons-nous maintenir des ambassades, où est-ce que nous maintiendrons des résidences parce que d’autres le font? Ou peut tout à fait, à partir d’un pays européen en couvrir 3, 4 ou 5. Les voies de communication existent, les moyens de transport existent, donc nous allons nous en inspirer», a affirmé Alain Claude Bilie-By-Nze, selon une déclaration qui lui est attribuée par les médias gabonais, lors d’une intervention à la radio Urban Fm.
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Le chef de la diplomatie gabonaise a en outre expliqué que cette mesure devait être validée par le gouvernement, tout en soulignant qu’elle était conforme aux instruction du président Ali Bongo qui a demandé d’«adopter une nouvelle carte diplomatique».
Rappelons que ce n’est pas la première mesure prise par le Gabon au cours de ces trois dernières années pour faire face à la crise.
Déjà, en 2017, le gouvernement de l’époque avait annoncé une forte réduction des effectifs de ses représentations diplomatiques du pays dans le monde. Le gouvernement avait décidé de réduire de 30% le personnel diplomatique à l’étranger jugé pléthorique. Le pays comptait à l’époque 32 représentations diplomatiques et de nombreux consulats mobilisant 600 agents.
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En 2018, dans le cadre d’une politique drastique des dépenses publiques, c’est la présidence gabonaise qui avait montré la voie, en réduisant de 40% le nombre de ses fonctionnaires en mettant ceux-ci à la disposition de leur administration. La présidence avait alors remercié 486 collaborateurs du chef de l’Etat, soit 40% des effectifs de la présidence.
La primature gabonaise avait fait de même en réduisant le personnel affecté au cabinet du Premier ministre de 50%, faisant chuter celui-ci de 237 à 117 personnes. Les autres ministres ont également fait de même.
A travers ces mesures, le gouvernement gabonais souhaite réduire la masse salariale qui s’établissait en 2017 à 710 milliards de francs CFA, soit 1,08 milliard d’euros, et qui absorbait 60% des recettes publiques.
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Et pour réduire le train de vie de l’Etat, le gouvernement avait aussi décidé de l’interdiction de voyager en classe affaires pour les hauts fonctionnaires, à l’exception des ministres, et l’interdiction d’acquérir des véhicules de plus de 30 millions de francs CFA par les administrations publiques.
Il semble que toutes ces mesures sont jusqu’à présent insuffisants pour faire face aux tensions budgétaires que connaît le pays depuis 5 ans, dans un contexte où les perspectives de hausse prolongée du cours du baril de pétrole sont minces.