En plus des tracasseries liées à l’obtention d'un test de Covid-19 négatif, les Librevillois désireux de se déplacer par voie terrestre, au départ de Libreville, devront en mettre le prix. Le coût du transport à l'échelle nationale a enregistré une flambée exponentielle: les prix ont été multipliés par deux.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, les voyageurs qui partent en vacances partagent la peine des transporteurs terrestres. C'est le cas de Lambert qui doit aller à Ayeme Agoula près d'une cinquantaine de kilomètres de la capitale gabonaise. "Nous comprenons qu'ils augmentent les prix. Malheureusement, ce n'est pas réglementé. Il n'y a aucun contrôle", regrette-t-il.
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D'ordinaire à 10.000 francs CFA, le trajet de 600 kilomètres au départ de Libreville est passé à 20.000 francs CFA. Ces prix sont pratiqués par des sociétés ayant pignon sur rue dans les gares-routière.
Cette flambée des prix vise à supporter les contrecoups induits par la terrible pandémie de Covid-19, estime St-Clovis, un chauffeur. "Nous sommes chauffeurs de certaines personnes, On doit chercher à joindre les deux bouts. On a des recettes à verser et des pannes à gérer. Avant, il y avait 18 places dans le minibus, aujourd'hui à cause des restrictions sanitaires, on ne peut transporter que 9 passagers à la fois. On essaie de vouloir rattraper ce qu'on perd" explique-t-il.
Après une nouvelle année chamboulée par la crise sanitaire en berne, le transport routier inter-provincial reprend du service dans un contexte difficile. Une reprise conditionnée cependant par le respect des mesures barrières à bord des véhicules, dont la limitation du nombre de passagers.
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Pour Moussa Idriss, gérant d'une agence de transport terrestre à Libreville, cette augmentation des prix est justifiée par les taxes excessives à payer dans leur activité. Loin d’être excusable, cette situation est compréhensible, estime Aimé Dimitri un autre opérateur du secteur. D’autant que les charges, dont le prix du carburant, n'ont pas baissé et que les transporteurs disent n’avoir reçu aucun accompagnement en cette période difficile.