"Ne vous entourez pas d'extrémistes, ils sont nuisibles à l'unité nationale. Evitez toujours les dérapages vers les chemins interdits en démocratie et en bonne gouvernance [...] Gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes car, si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant." Ce discours "osé" du magistrat Kèlèfa Sall, président de la Cour constitutionnelle, avait marqué en 2015 la cérémonie de prestation de serment d'Alpha Condé pour son second mandat. Deux ans après, ses déclarations n'ont pas changé. En recevant en début de semaine le directoire de la Commission de suivi du Code de bonne conduite des partis politiques, il a réitéré ses propos: la Constitution ne sera jamais violée tant qu'il sera à la tête de la Cour constitutionnelle.
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Mercredi, le président Alpha Condé a laissé planer le flou sur la question, du côté de Paris où il a effectué une visite d'Etat du 10 au 12 avril 2017. Dans une interview accordée à notre confrère Libération, il a déclaré: "Arrêtons avec cette dogmatique de savoir si la bonne chose est un, deux ou trois mandats. Cela dépend de chaque pays et de la volonté de son peuple."