Guinée: fermeture d'unités de productions d'eau en sachet

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Le 25/05/2017 à 12h15, mis à jour le 25/05/2017 à 12h19

Le gouvernement guinéen a longtemps menacé de mettre de l'ordre dans le secteur d'eau en sachet qui connaît une prolifération inquiétante d'unités de production. L'opération "nettoyage" est peut-être désormais lancée avec la fermeture de deux entreprises de distillerie à N'Zérékoré, au Sud du pays.

«Elles ont en commun d'être soit embouteillées, soit mises en sachet, mais elles ne sont pas toutes des eaux minérales comme on les présente. Il y a des eaux de sources, des eaux de tables et des eaux minérales», préciseFlorentin Lamah, un laborantin. Alors, ajoute-t-il, "toutes ces eaux ne peuvent pas être de la même qualité, parce qu'elles ne subissent pas les mêmes traitements".

Il n'y a pas que l'utilisation des pompes à la place des forages, le hic se situe aussi au niveau de l'emballage et de l'étiquetage, à en croire aux autorités en charge du contrôle des aliments. «Nous avons constaté que certains n'utilisent pas les sachets alimentaires. Ce qui est dangereux!», déplore Mariama Barry, directrice de l'Office national de contrôle de qualité.

La question sur la qualité des eaux en sachet produites en Guinée avait été lancée en 2012 par la société américaine Fluor, qui dans une note d'information adressée à ses travailleurs leur interdisait les marques d'eau minérale Crystal et Mitty jugées «impropres» à la consommation.

L'Etat ne s'était pas intéressé aux débats suscités par la fuite de la note d'information de Fluor, et la société américaine avait été condamnée par un tribunal de Conakry à la réparation des dommages causés aux deux sociétés de production d'eau minérale. 

Par Mamourou Sonomou (Conakry, correspondance)
Le 25/05/2017 à 12h15, mis à jour le 25/05/2017 à 12h19