Kiosque le 360 Afrique. L’attentat-suicide du 18 janvier à Gao, une des principale ville du nord du Mali, qui a fait plus de 80 morts dans un camp militaire où étaient regroupés les membres des milices armées du nord, a renforcé la conviction des chefs d’Etat du G5 Sahel –Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad et Mauritanie- de la nécessité de mettre en place une force commune.
Ainsi, pour cette rencontre au sommet du G5 Sahel, marquée par la présence du président Alpha Condé de la Guinée, en tant que nouveau président de l’Union africaine, la principale décision a été la mise sur pied d’une force G5. Les cinq pays membres de cet ensemble vont fournir des troupes pour lutter contre le terrorisme dans la région.
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Reste que concrètement, rien n’a été fixé par les partenaires. Les chefs d’Etat n’ont annoncé ni les effectifs, ni le commandement, ni le mode de fonctionnement concernant cette «Force conjointe du G5 Sahel», selon maliactu.net. Toutefois, l’engagement des chefs d’Etat de la région est clair. «Face à la montée de l’extrêmisme, il faut mutualiser les efforts pour relever les défis. Nous devons aller plus loin pour réaliser le Sahel de la défense», a ainsi déclaré le président malien Ibrahim Boubacar Keita.
La seule certitude est que la Force de sécurisation du Liptako-Gourma -zone à cheval entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali- dont les trois pays ont décidé la création le 24 janvier à Niamey fera partie de la future force conjointe.
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Dans ce cadre, les pays se sont entendus, dans un premier temps sur la mise en place d’un format dénommé «Format 1» visant à sécuriser les frontières entre les pays du G5, mais aussi à lutter contre le terrorisme et le trafic de drogue. La première cible des forces du G5 sera naturellement le Mali, pays au cœur de la menace terroriste au Sahel.
Reste que les pays du G5 ne disposent pas des ressources nécessaires pour monter une armée efficace. «Ce que nous voulons, c’est que les pays européens nous donnent les moyens. Nous allons nous-mêmes être en première ligne dans la lutte contre le terrorisme dans l’espace G5. Cela permettra d’avoir moins de victimes non africaines dans le nord du Mali», a soutenu le président tchadien Idriss Déby Itno.