Mali: le processus de paix de nouveau sur le «bon chemin»

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Le 25/02/2017 à 11h47

Le processus de paix au Mali est, enfin, sur les rails. La première patrouille mixte a été lancée à Gao. Reste que l’installation des autorités intérimaires à Kidal pose encore des couacs.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian juge vendredi que le processus de paix est sur le "bon chemin" dans le nord du Mali, après la mise en place de patrouilles mixtes entre soldats maliens et ex-rebelles.

"Je trouve que nous sommes sur un bon chemin", a-t-il déclaré après un entretien avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à Bamako.

Après de multiples retards dans la mise en oeuvre de l'accord de paix de 2015, les premières patrouilles mixtes formées de soldats maliens, combattants de groupes pro-gouvernementaux et de l'ex-rébellion à dominante touareg, prélude d'une armée unitaire, ont été mises en place jeudi à Gao, plus grande ville du nord du pays.

L'installation des autorités intérimaires dans le Nord, autre volet important de l'accord de paix, a en revanche été reportée en raison d'une nomination contestée à Kidal (nord), bastion de l'ex-rébellion.

"Je crois déceler des signes positifs d'évolution", a néanmoins relevé Le Drian, les présidents des autorités intérimaires de cinq régions du Nord ayant été désignés.

Fin 2016, le ministre français de la Défense s'était impatienté de la lenteur dans la mise en oeuvre du processus de paix et avait appelé le président malien à prendre les "initiatives nécessaires" pour l'accélérer, suscitant des tensions avec Bamako.

"Nous avons eu ces conversations très soutenues qui me permettent aujourd'hui d'avoir un point de vue optimiste sur la situation", a noté Le Drian dans la capitale malienne.

La France mobilise 4.000 soldats dans cinq pays du Sahel, notamment au Mali, dans la lutte contre le jihadisme.

Les jihadistes ont été en grande partie chassés du nord du Mali par une intervention militaire française début 2013. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'Onu (Minusma), régulièrement visées par des attaques meurtrières.

Le 18 janvier, un attentat-suicide contre le camp où s'entraînaient les futures patrouilles mixtes de Gao, revendiqué par le groupe Al-Mourabitoune du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, rallié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avait fait près de 80 morts, selon des bilans concordants.

"J'ai confirmé (au président malien) le soutien de la France, la permanence de notre collaboration militaire et la nécessité de continuer la lutte contre le terrorisme", a souligné Jean-Yves Le Drian.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 25/02/2017 à 11h47