Où se suicide-t-on le plus au Maghreb?

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Le 13/09/2018 à 13h50, mis à jour le 14/09/2018 à 11h25

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un rapport sur les « Statistiques sanitaires mondiales 2018: suivi de la santé pour les Objectifs du développement durable». L'OMS donne dans ce document un aperçu sur le suicide dans le monde. Voici le classement du Maghreb.

Le suicide n’épargne aucun pays dans le monde. Toutefois, les populations de certains pays sont plus exposées que d’autres. Globalement, les pays du Maghreb figurent parmi ceux où le taux de mortalité par le suicide pour 100 000 habitant est le plus faible.

Et selon les données de ce rapport de l’OMS, portant sur les «Statistiques sanitaires mondiales 2018: suivi de la santé pour les Objectifs du développement durable», c’est la Libye qui vient en tête des pays du Maghreb, pays où l'on recense le plus grand nombre de personnes qui meurent par suicide. On y recense 5,2 cas de suicide pour 100 000 habitants, ce qui classe la Libye au premier rang au niveau du Maghreb.

Juste derrière suit la Mauritanie avec 4,4 cas de suicide pour 100 000 habitants. Ce pays devance la Tunisie et l’Algérie avec respectivement 3,4 et 3,2 cas et de suicide pour 100 000 habitants. Le Maroc boucle ce classement maghrébin avec 2,9 cas de suicides pour 100 000 habitants.

D’après ce classement 2018, qui se base sur des données de 2016, le Maroc a enregistré une baisse notable des cas de morts par suicide au cours de ces dernières années. Ce taux est ainsi passé de 8,6 cas pour 100 000 habitants en 2010, à 5,3% en 2014 et 4,8 cas en 2015, pour tomber à 2,9 cas en 2016.

Il ressort par ailleurs de ce rapport que 800 000 personnes meurent chaque année de suicide dans le monde, soit un suicide toutes les 40 secondes. Un chiffre supérieur aux victimes des guerres et de catastrophes naturelles dans le monde. Et selon les tranches d’âge, le suicide est même la seconde cause de décès chez les jeunes de 15 à 29 ans dans le monde. En outre, presque 80% des suicides sont enregistrés dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Enfin, concernant les méthodes utilisées pour mettre fin à ses jours, l’OMS souligne que l’absorption de stupéfiants, les pendaisons et les armes à feu sont les méthodes les plus répandues. Les troubles mentaux (dépression, dépendance à l’alcool, etc.), maladies physiques (troubles neurologiques, cancer, VIH, etc.), contexte social (divorce, chômage, etc.) figurent parmi les principaux facteurs à risques.

Enfin, notons qu’au niveau mondial, le taux de suicide dépasse les 10 cas pour 100 000 habitants.

Par Moussa Diop
Le 13/09/2018 à 13h50, mis à jour le 14/09/2018 à 11h25