Gazoduc Maroc-Nigeria: la Société Penspen sélectionnée pour l'ingénierie de base

DR/ Jeune Afrique

Le 07/01/2019 à 16h36, mis à jour le 07/01/2019 à 16h38

Après avoir terminé l'étude de faisabilité depuis juillet 2018, les autorités marocaines et nigérianes ont chargé la société Penspen de passer à une étape supérieure qui montre tout le sérieux qui entoure le projet de gazoduc Nigeria-Maroc.

Finalement, l'agenda du projet de gazoduc Nigeria-Maroc est scrupuleusement respecté et son exécution entre dans la phase cruciale de l'ingénierie de base devant notamment évaluer les rentabilités économiques et financières, mais également les aspects environnementaux. 

Depuis leurs bureaux à Abu Dhabi, les ingénieurs de Penspen s'activent pour l'étude économique et financière du gazoduc Nigeria-Maroc devant relier une quinzaine de pays du continent en partant de l'Afrique de l'Ouest et en aboutissant vers le nord du continent pour enfin desservir l'Europe.

Ce lundi 7 avril, le groupe Penspen a fait l'annonce sur son site internet de la signature du contrat avec l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et la Nigerian national petroleum corporation (NNPC). Il s'agira pour cette société d'exécuter la première "phase d'ingénierie de base du projet", ou Front-end engineering design (FEED) d'environ 5.700 km de gazoduc proposé pour relier le Nigeria au Maroc. Une suite logique à l'étude de faisabilité réalisée par Penspen en juillet 2018.

La phase d'ingénierie de base consiste en un examen détaillé des résultats de l'étude de faisabilité et en une évaluation approfondie de l'étude de l'offre et de la demande de gaz. La conception approfondie du système de pipeline, de même que l'évaluation d'impact environnemental et social (EIES), seront réalisées, dans un second temps, dans le but d'optimiser le tracé du pipeline et les aspects économiques du projet.

"Penspen assistera également ses deux partenaires dans la commercialisation et la promotion du projet de gazoduc auprès des parties prenantes potentielles, en présentant les avantages de son développement", précise le communiqué. 

Toujours selon les responsables de Penspen, "à la fin de l’étude, les principaux résultats détaillés aideront le client à se préparer pour la deuxième phase du processus FEED (FEED Phase II), qui devrait déboucher sur une décision d’investissement finale (FID)".

En plus de la rentabilité économique et financière, une étude d’impact sur l’environnement, une autre sur l’approvisionnement en gaz au Nigéria et une troisième sur les risques seront menées par les équipes des différents partenaires de Penspen engagés dans ce projet. 

Peter O'Sullivan, président-directeur général de Penspen, a déclaré que "suite à la réussite de l'étude de faisabilité réalisée par Penspen, nous considérons que c'est un grand privilège d'être sélectionnés par les deux clients pour la prochaine étape de la définition du projet, à savoir l'ingénierie de base".

Ces nouveaux jalons que viennent de poser l'ONHYM et la NNPC montre tout le sérieux qui entoure ce projet si cher aux autorités des deux pays. 

Il convient de rappeler que le gazoduc devra desservir directement à la fois le Bénin, le Togo, le Ghana, le Libéria, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie, avant de poursuivre vers le Maroc et l'Espagne. De plus, le Mali, le Niger, le Burkina Faso devrait également en tirer des dividendes. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 07/01/2019 à 16h36, mis à jour le 07/01/2019 à 16h38