Vidéo. Gazoduc Nigeria-Maroc: en charge de ce projet, Amina Benkhadra dit tout sur son avancement

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Le 15/11/2019 à 16h25, mis à jour le 16/11/2019 à 16h58

VidéoOù en est le projet structurant du gazoduc Nigeria-Maroc? Amina Benkhadra, directrice générale de l’Office nationale des hydrocarbures et des mines (ONHYM) explique où en est son avancement. L’étude de terrain doit incessamment être lancée et donnera une idée sur le coût global d'un grand défi.

Le projet structurant du Gazoduc Nigeria-Maroc, pierre angulaire de l’intégration régionale des pays de l'Afrique de l’Ouest, évolue visiblement très favorablement.

C’est, en substance, la conclusion des discussions menées lors de la seconde édition du Forum Nigeria-Maroc, organisé par l’Ambassade du Nigeria au Maroc, hier, jeudi 14 novembre, à Rabat.

A cette occasion, la directrice générale de l’Office nationale des hydrocarbures et des mines (ONHYM), l'office marocain en charge de ce projet d'envergure, a exposé la progression des travaux, en partenariat avec la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC), et a annoncé que l’étude de faisabilité était d'ores et déjà réalisée.

Celle-ci a permis d’arrêter les grands paramètres de projet trans-ouest-africain. 

Selon les dires d'Amina Benkhadra, il a fallu affiner et optimiser cette étude de faisabilité, dans le cadre d’une étude d’ingénierie détaillée.

D’abord, dans une première phase, il a fallu s’assurer de la rentabilité économique et financière de ce projet, définir ses aspects techniques et le tracé de ce gazoduc dans les 13 pays que le pipeline traversera, et qui sera dominé par l’offshore.

Cette étude d'ingénierie a livré ses conclusions en juillet 2019. 

Par la suite, les deux entreprises en charge de cette étude d'envergure, sur 13 pays, ont finalisé leurs conclusions avec un consultant anglais, Penspen, un grand cabinet d’ingénierie dont le siège se trouve à Londres.

En route, ensuite, pour le projet d’appel d’offres pour la seconde phase, celle dite de l"étude de terrain".

Celle-ci consiste en une enquête sur le terrain, soit les treize pays qui traverseront le pipeline, aussi bien sur la terre ferme, qu’en mer.

Cette étude détaillée, éminemment géographique, de la topographie du terrain que devra traverser le pipeline, est en charge de s’assurer de l’impact sécuritaire et environnemental du tracé du gazoduc trans-ouest-africain, pour figer, de manière définitive, son tracé entre le Nigeria et le Maroc. Et donc, de s’assurer du système précis du pipeline à mettre en place. 

Pour sa part, Farouk Garba Said, directeur de l'exploitation à la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC, assure que le Nigeria «pens[e pouvoir] lancer l’appel d’offre sur l’étude de terrain d’ici la fin de l’année en cours et ouvrir la voie au lancement de ce projet stratégique»

Concernant le coût de cet immense projet, il explique que «l’étude de terrain permettra d’avoir une idée plus précise sur le coût du gazoduc».

Cette seconde phase achevée, une idée précise sur l’investissement final du Gazoduc trans-ouest-africain, entre le Nigeria et le Maroc, sera alors connue. 

Farouk Garba Said a également mis l’accent sur les retombées de ce projet sur les exportations du Nigeria, avec la création de nouveaux débouchés en direction du continent européen, dont de nombreux pays sont demandeurs en gaz.

Et pour le directeur de l'exploitation à la Nigerian National Petroleum Corporation, ce gazoduc trans-ouest-africain, entre le Nigeria et le Maroc, contribuera aussi à l’électrification des villes africaines qu'il traverse, avec, en conséquence, un impact positif sur le quotidien des populations ouest-africaines.

Rappelons que ce second forum d'opportunités d'affaires entre le Nigeria et le Maroc entrait dans le cadre du renforcement de la dynamisation des échanges économiques bilatéraux entre ces deux grands pays de l'Afrique de l'Ouest. 

A Rabat, des hommes d'affaires marocains ont ainsi pu prendre connaisance des multiples opportunités d’affaires au Nigeria, dans les domaines de l'agriculture, de l'agro-alimentaire, des mines et de l'énergie.

Par Moussa Diop et Saad Aouidy
Le 15/11/2019 à 16h25, mis à jour le 16/11/2019 à 16h58