Vidéo. Nigéria-Maroc: comment OCP Africa Nigeria contribue à la transformation de l’agriculture nigériane

Disposant des potentialités agricoles énormes négligés durant ces dernières décennies à cause du pétrole, le Nigeria table désormais sur le «Sans pétrole» pour assurer sa révolution verte. Mohamed Hettiti, directeur général de OCP Africa Fertilizers Nigeria, explique, en marge du Forum Nigeria-Maroc, comment la filiale du groupe OCP contribue à cette révolution.

Disposant des potentialités agricoles énormes négligés durant ces dernières décennies à cause du pétrole, le Nigeria table désormais sur le «Sans pétrole» pour assurer sa révolution verte. Mohamed Hettiti, directeur général de OCP Africa Fertilizers Nigeria, explique, en marge du Forum Nigeria-Maroc, comment la filiale du groupe OCP contribue à cette révolution. . DR

Le 18/11/2019 à 14h24, mis à jour le 18/11/2019 à 14h40

VidéoDoté d'énormes potentialités agricoles, négligées à cause de la manne pétrolière, le Nigeria table désormais sur le "Sans pétrole" pour assurer sa "Révolution verte". Mohamed Hettiti, directeur de OCP Africa Fertilizers Nigeria, explique comment cette filiale du groupe OCP y contribue.

Le Nigeria, première puissance économique d'Afrique, est l’un des plus importants importateurs de produits alimentaires dans le monde. A titre d’exemple, le pays est le second importateur de riz de la planète, juste derrière la Chine, avec des importations qui ont dépassé les 3 millions de tonnes en 2018.

Pourtant, ce géant africain était autrefois autosuffisant pour de nombreux produits, qu’il importe aujourd’hui, et ce, jusqu’au début des années quatre-vint, avant que le boom du pétrole ne destructure son économie et ne transforme le pays en une économie de rente.

En conséquence, le pays impporte presque tout pour nourrir sa population, estimée aujourd’hui à près de 210 millions d’habitants.

Toutefois, après le choc pétrolier de 2014, et la crise économique que traverse désormais le Nigéria, premier producteur de pétrole africain, le président Muhammadu Buhari a décidé d'opérer un retour stratégique de l'économie nigériane vers l’agriculture. Pour ce faire, une stratégie de diversification économique a été lancée et repose sur le modèle japonais: «Sans pétrole».

L’économie nigériane devra désormais reposer sur l’agriculture et l’industrie. Il faut dire que le pays dispose de potentialités énormes pour devenir un géant agricole en Afrique.

En effet, le Nigeria, qui dispose de 84 millions d’hectares de terres arables, est bien arrosé par deux importants fleuve: le Niger, et son affluent, le Bénoué, mais aussi par une importante pluviométrie, les précipitations étant, en moyenne, de l'ordre de 750 mm/an dans le nord à 4 mètres au sud du pays.

Ces terres fertiles permettent de cultiver diverses variétés de céréales, des légumes et des fruits, mais sont actuellement sous-exploitées.

Dans le cadre de cette nouvelle politique, OCP Africa Fertilizers Nigeria, accompagne les autorités dans cette transformation stratégique de l'agriculture nigériane.

La filiale nigériane du groupe marocain OCP, leader mondial des phosphates, accompagne l'Etat, comme les acteurs privés nigérians, à développer le secteur agricole du pays, via de nombreux instruments dont, entre autres, l’installation d’unités de production d’engrais, l’étude des sols pour produire des engrais adaptés aux cultures, le renforcement des capacités avec la formation des agriculteurs nigérians, le déploiement des «Maisons du fermier» regroupant tous les acteurs de la chaîne de valeur du secteur agricole (intrants, équipements agricoles, formation, services financiers, etc.) en un seul point de vente, etc. 

Grâce à toutes ces actions initiées par OCP Africa Fertilizers Nigeria, ce sont plusieurs centaines de milliers de fermiers nigérians qui sont accompagnés par la plus importante filiale du groupe OCP au niveau du continent africain.

A travers cet entretien, Mohamed Hettiti, directeur général d'OCP Africa Fertilizers Nigeria explique comment la filiale marocaine du groupe OCP au Nigeria accompagne ce pays dans le plein succès de sa "Révolution verte".

Il explique aussi comment le Maroc qui dispose des premières réserves en phosphates, et le Nigeria, qui dispose d’importantes ressources d’ammoniac, deux ressources nécessaires pour la fabrication d’engrais, travaillent dans un partenariat mutuellement fructueux, grâce à cette complémentarité, pour produire des engrais aussi bien au Maroc, qu’au Nigeria.

Par Moussa Diop et Saad Aouidy
Le 18/11/2019 à 14h24, mis à jour le 18/11/2019 à 14h40