Le Royaume chérifien est attendu au sein de la CEDEAO. A la faveur du tout premier sommet commun entre la CEDEAO et la CEEAC (la communauté économique des Etats d’Afrique centrale) qui s’ouvre ce 30 juillet, les instituts de sondage français «Opinions en Région» et IPSE ont publié les résultats d’une enquête d’opinion effectuée auprès de 20% des députés des pays de la région.
Interrogés sur le sujet de l’option prise par la CEDEAO d’intégrer le Royaume chérifien, les parlementaires ont marqué leur accord à 75%. Pour ces derniers, il s’agit d’ «une très bonne décision qui va renforcer la puissance et l’attractivité de la zone». Pour les 25% restants, la question mérite «plus d’ample discussion».
Les représentants sont par ailleurs favorables à 63% à un retour de la Mauritanie sur la scène ouest-africaine alors que Nouakchott s’était retiré de la région il y a 18 ans.
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Concernant la Tunisie et l’Algérie, deux pays du Maghreb, au sujet de l’octroi d’un statut d’observateurs au sein de l’organisation, les avis divergent. Si la Tunisie obtient 73% d’avis «plutôt favorables», l’Algérie par contre n’en obtient que 32%. 60% des députés de la région sont «peu favorables» à un rapprochement avec Alger même si le pays n’en pas officiellement fait la demande.
Autre sujet brûlant, la monnaie unique CEDEAO. A ce niveau, à peine la majorité, 54%, du panel interrogé s'y montre «plutôt favorable», alors les chefs d’Etat de la région discutent à sa mise en route à partir de 2020.
Créée en 1975, la CEDEAO, qui porte la mission d’intégration des économies ouest-africaines, a relevé de défis importants et 90% des avis saluent son action. Au nombre de ses grandes avancées, la libre circulation des biens, des personnes ainsi que des capitaux.