Vidéo. Les Marocains d'Afrique: Hakima Dria, reine des pinceaux à Nouakchott

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Le 20/04/2019 à 09h32, mis à jour le 21/04/2019 à 13h07

VidéoHakima Dria est une artiste-peintre marocaine établie depuis plus de deux décennies en Mauritanie. Cette native de Fès utilise les pinceaux pour exprimer ses sentiments, célébrer des icônes et retracer les merveilles de la nature.

Piquée par le virus depuis la petite enfance à cause de la proximité avec un père dans la palette des couleurs et figures, Hakima Dria, une marocaine établie à Nouakchott depuis 22 ans, a pleinement profité de l’équipement paternel pour s’ouvrir largement la voie d’une carrière dans la peinture.

La jeune dame, aujourd’hui marié à un Mauritanien et mère de trois enfants, est arrivée à Nouakchott dans les valises d’un papa engagé dans le cadre d’un contrat de travail signé avec un réceptif hôtelier de la place.

Un établissement qui a toujours pleinement profité de l’expertise offerte par le vivier du royaume pour une professionnalisation de ses activités.

La peinture de Hakima Dria, native de la ville de Fès, est très expressive et colle aux réalités de la vie.

Quand elle prend les pinceaux, c’est pour dire quelque chose, exprimer un profond ressenti, à l’exemple de cette image de Larach, père adoré d’une amie, rappelé à Dieu en 2011, qui a eu l’honneur de servir pendant des années au Palais royal.

Il y a également ce tableau consacré à une griotte de père en fille, une grande diva de la musique mauritanienne, Dimi mint Abba, femme à la voix d’or, arrachée à l’affection du public et de tout un peuple il y a quelques années.

Les fresques de Hakima Dria rendent également un vibrant hommage à Leila Alaoui, photographe franco-marocaine lâchement assassinée dans un attentat terroriste perpétré à Ouagadougou (Burkina Faso) en janvier 2016.

Les tableaux de la peintre consacrent également les sites touristiques naturels de la Mauritanie à travers le paysage du Parc National du Banc d’Arguin et le Parc National de Diawling (extrême Sud/Ouest), ainsi que la cité historique de Oualata (Est) classée patrimoine mondial par l’Unesco.

Formée dans de grandes écoles, Hakima Dria a participé à de nombreuses expositions en Mauritanie, en Afrique et en Europe.

Témoignant sur sa grande sœur, Amal Dria, qui manie tout aussi bien les pinceaux, elle évoque l’image d’une personne adorable au quotidien, qui voue un culte au travail, et dont les moments les plus intenses la poussent dans l'univers de la créativité. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 20/04/2019 à 09h32, mis à jour le 21/04/2019 à 13h07