«L’Afrique reste le consommateur le plus pauvre» et «les nouvelles technologies de l’information doivent l'aider à renverser cette situation», a d’emblée souligné Saloua Karkri Belkeziz, présidente de l’Apebi -Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring- et du Comité d’organisation de l’AITEX.
Cette 4e édition intervient au moment où la digitalisation bat son plein au niveau du continent, où l’usage des nouvelles technologies de l’information se répand. Seulement, ajoute-t-elle, «l’Afrique doit éviter de n’être que le consommateur du numérique».
Et à ce titre, l’AITEX agit comme une plateforme qui offre à de nombreuses entreprises l'occasion de pouvoir collaborer et changer avec les leaders technologiques, les acteurs de l’écosystème, les institutionnels, les opérateurs télécoms, les startups, les écoles et les médias.
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Dans le même sillage, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, a souligné, lors de la cérémonie d’inauguration, que «l’Afrique dispose d’une jeunesse assoiffée de savoir et de liberté digitale qui a besoin d’infrastructure pour pouvoir aller plus loin».
Toutefois, les Etats doivent aider cette jeunesse en mettant en place les infrastructures indispensable à l’implémentation de la transition digitale au niveau du continent. Une digitalisation qui sera bénéfique à l’inclusion sociale et financière des Africains et une source pour un saut qualitatif pour l’Afrique. Seulement, pour cela, «il faut changer les logiciels de formation pour pouvoir nous adapter», soulignant que «nos formations sont obsolètes et déconnectées des besoins d’aujourd’hui».
Pour sa part, Franck Parfait Sieolo Ndemvokolo, directeur de cabinet du ministère des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique du Congo, dont le pays est l’invité d’honneur, a expliqué les enjeux du numérique, dominé par la bataille du savoir qui fait de l’information une richesse stratégique et un facteur clé de la compétitivité. C’est à ce titre que le Congo vient d’élaborer sa «Stratégie digitale 2025». Les enjeux de cette stratégie et les opportunités offertes aux acteurs marocains du secteur ont été présentés lors de l’AITEX.
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L’autre pays également invité d’honneur de cette 4e édition est la Chine. L’empire du milieu est devenu un acteur incontournable des nouvelles technologies et a même pris une longueur d’avance sur les anciennes puissances technologiques que sont les Etats-Unis et le Japon au niveau de la technologie 5G.
Le chef de la délégation chinoise, Li Wei, est revenu sur les tendances lourdes des NTIC, à savoir l’intelligence artificielle, la robotique et la réalité virtuelle qui sont les bases d’une nouvelle révolution industrielle et qui vont contribuer au développement du nouveau mode de vie.
Enfin, pour cette 4e édition, plus de 1.200 participants ont été enregistrés. Les professionnels ont débattu, lors des ateliers, tables rondes thématiques et workshops de digitalisation, digitalisation banking, blockchain, innovation inversée, cybersécurité, pollution numérique, citizen centric, futur du travail, deep tech, etc.
Enfin, à côté des forums, un «Village Tech» a permis aux entreprises d’exposer leurs produits et solutions, et d’effectuer des démonstrations sur leurs dernières technologies innovantes.