Maroc-Afrique: importante concertation contre les armes chimiques à Marrakech

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Le 21/06/2018 à 16h56

Marrakech abrite du 19 au 21 juin courant la 16e réunion des Etats africains signataires de la Convention internationale sur les armes chimiques. Les discussions portent sur la nouvelle phase de coopération entre les Etats africains dans la lutte contre cette catégorie d'armes.

Dans un environnement africain marqué par l’insécurité grandissante à cause des conflits, mais aussi de la prolifération des groupes terroristes –Boko Haram, Nusrat al-islam wal -muslimin, Shebbab, Etat islamique, etc.-, les craintes d’usages des armes chimiques par des acteurs non étatiques constitue une véritable préoccupation pour la communauté internationale.

A ce titre, la 16e réunion des Etats africains signataires de la Convention internationale sur les armes chimiques qui se tient du 19 au 21 juin courant vient à point nommé et les discussions augurent une nouvelle phase de coopération entre les Etats africains dans la lutte contre la prolifération des armes chimiques. Ce sont ainsi 38 pays et 6 organisations internationales et régionales qui prennent part à cette manifestation.

Les participants discutent principalement sur le rôle des services de gouvernement dans le renforcement des clauses de la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), la coordination et le renforcement de la mise en œuvre nationale de cette convention. Les participants se sont interrogés aussi sur le rôle des douanes «en tant qu’acteurs majeurs» de la mise en œuvre de cette convention.

Le Royaume du Maroc qui accueille cette manifestation a affiché sa ferme volonté à lutter contre la prolifération des armes chimiques.

«Le Maroc, qui na jamais développé, fabriqué, stocké ou utilisé d’armes chimiques, adopte une position de principe qui condamne fermement l’emploi d’armes chimiques par quiconque, où que ce soit et en toute circonstance», a souligné Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale du Royaume du Maroc, à l’ouverture de la 16e réunion régionale des Autorités nationales des Etats- parties africains à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), traité international de désarmement qui interdit la fabrication, la mise au point, le stockage et l’usage des armes chimiques. Une attitude qui a valu au Maroc d’être nommé vice-président de l’OIAC en 2015 en tant que représentant du groupe africain.

Fondé en 1997, l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), affiliée à l'ONU, fait suite à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), entrée en vigueur le 29 avril de la même année. Celle-ci prend la forme d’un triptyque: destruction des arsenaux nucléaires, interdiction de l’utilisation des armes chimiques et mise en place d’un régime de vérification. L'OIAC, chargé d’examiner le respect des dispositions de la convention, a son siège à La Haye. Elle abrite trois organes: la Conférence des Etats parties, le Conseil exécutif et le Secrétariat technique.

Par Ali Choukroun
Le 21/06/2018 à 16h56