Et si la chute prochaine de Ahmed Gaïd Salah venait d'une personne inattendue, en l'occurrence le sulfureux député et homme d'affaires Baha-Eddine Tliba, sunommé "l'Emir du Qatar d'Annaba"? Le général de corps d'armée et vice-ministre de la Défense algérien a peut-être commis l'erreur de trop qui pourrait le précipiter dans l'abime, ses enfants avec lui.
C'est ce que pense un site d'information proche du général Khaled Nezzar, ennemi juré de Gaïd Salah, suite aux déclarations de Tliba depuis Londres, avant-hier lundi 30 septembre, à travers son porte-parole, Saïd Bensdira. Ce dernier est un ancien journaliste réfugié en Grande-Bretagne qu’on dit proche du Clan Toufik, l’ex-chef des services secrets algériens.
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Il convient de rappeler que, Baha-Eddine Tliba est l'associé des enfants de Gaïd Salah. Par conséquent, il partage avec eux de très lourds secrets: trafic d'influence, corruption, meurtre...
Une rumeur persistante, relayée par des organes de presse comme Echourouk et El Bilad, affirmait que Tliba avait fui l'Algérie pour se rendre en Tunisie par la frontière terrestre.
Tliba dément et défie le régime dont il a toujours fait partie. Mais son porte-parole dément et affirme qu'il est "caché en lieu sûr" et que les services de sécurité "auront beau le traquer, ils ne le trouveront jamais".
"J’accepte de répondre à la convocation du juge le 3 octobre prochain, à condition que le tribunal d’Annaba accepte de traiter ma plainte contre les enfants de Gaïd Salah", a dit l'homme d'affaires, toujours à travers Saïd Bensdira.
Il accuse le fils de Gaïd Salah "d'avoir causé la mort de l'ancien wali d'Annaba, Mohamed Mounib Sendid qui n'avait pas voulu céder au chantage de ce dernier", écrit le même site.
Toujours, selon les propos de son porte-parole, le vice-président de l'Assemblée nationale populaire accuse "les enfants de Gaïd Salah d'être impliqués dans de nombreuses affaires de foncier, mais aussi de trafic d'influence et d'indus privilège acquis par l'intimidation et la menace".
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Le député accable également le beaux-fils de Gaïd Salah, un médecin en poste à l'ambassade d'Algérie à Paris, d’avoir acquis un terrain initialement destiné à la construction d'une clinique, et d’en avoir fait une complexe résidentiel de luxe pour s'enrichir.
Si Baha-Eddine Tliba n'avait jamais était inquiété, auparavant, c'est parce que ses liens avec la famille de Ahmed Gaïd Salah le protégeaient des poursuites. D'autant qu'un procès contre lui risque de révéler de grands secrets.
Personne n'avait autant défié le chef de l’armée algérienne depuis la chute de Bouteflika. Ces révélations qui placent sa famille au cœur de la bande, donnent des arguments supplémentaires à ses détracteurs y compris dans l'armée algérienne pour se débarrasser de lui.
