Vidéo. Les Marocains d'Afrique: Mariam Chérif, du journalisme à la fondation d'une école privée à Nouakchott

VidéoLe journalisme mène à tout. Cette maxime s'applique parfaitement à Mariam Chérif, une Marocaine arrivée en Mauritanie il y a près de 46 ans. Journaliste de métier, elle a créé une école privée particulièrement réputée pour la qualité de son enseignement.

Le 14/01/2018 à 11h30, mis à jour le 14/01/2018 à 11h33

Mariam Chérif, Marocaine native de Tétouan au nord du Maroc, est arrivée à Nouakchott en 1972. Mariée à un Mauritanien, qui a également une ascendance en Guinée Conakry, cette femme est mère de deux enfants -dont Shelwa Chériif, journaliste et présentatrice du journal de 21 heures de la Télévision de Mauritanie pendant huit ans- et grand-mère de deux petits-fils.

Professionnellement, Mariam Chérif fût d’abord journaliste arabo-espagnole. Elle a quitté son Maroc natal pour une formation en français au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) de Dakar, au Sénégal.

Ce passage au pays de la Téranga va changer la trajectoire de son destin, grâce à une rencontre avec Chérif qu'elle épouse et suit en Mauritanie.

Elle y fut d'abord présentatrice du journal en espagnol de la Radio diffusion nationale de 1975 à 1977 période marquée par la Guerre du Sahara.

Puis, en 1988, elle fonde la branche maternelle de l’école privée «Ashbal» pour perpétuer une philosophie qui lui est très chère: "Le meilleur héritage qu’on doit laisser aux enfants est l’éducation et non les biens matériels».

Cette école gagne en réputation au fil des ans grâce à la qualité de l'éducation qui y est dispensée aux enfants en bas âge, et prend de l'ampleur avec la création de la branche primaire à partir de 1992, puis du secondaire en 1999 et la construction des locaux qui accueillent l’établissement depuis 2015.

La notoriété a été telle que les fils de l’actuel chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, ont fréquenté l'établissement de Mariam Chérif, implantée dans le quartier d’ilot K.

Shelwa Chérif, fille de Mariam et journaliste de profession, Fatimetou Mint Hamady, vice-présidente de l’Association des parents d’élèves et des étudiants de Mauritanie et Alaoui Marahi, Marocaine et amie de Mariam depuis plus de 45 ans, apportent leurs témoignages sur cette femme qui a formé tant de Mauritaniens occupant aujourd'hui des postes de responsabilité et soulignent l'importance de son rôle dans la promotion d'un enseignement de qualité en Mauritanie. 

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 14/01/2018 à 11h30, mis à jour le 14/01/2018 à 11h33