Le Maroc est devenu depuis quelques années une terre d’accueil pour de nombreux migrants, notamment subsahariens et asiatiques, dont nombre ont réussi à s’intégrer économiquement et socialement.
Toutefois, la pandémie mondiale du coronavirus et ses impacts économiques et sociaux fait que de nombreux travaileurs des call-centers, femmes de ménages, maitresses d’école…, à l’instar de nombreux Marocains, ont perdu du jour au lendemain leur travail.
Du coup, ils se sont retrouvés sans revenus et dans une situation de précarité absolue, surtout pour ceux d’entre eux qui n’ont aucun filet social.
La situation de confinement, nécessaire pour faire face à la pandémie, a aggravé leur situation en limitant leurs déplacements, alors que nombre d’entre eux étaient des salariés journaliers, comme d’ailleurs c’est le cas de nombreux Marocains.
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Partant, certains migrants ne peuvent compter que sur les soutiens de leurs voisins, des bonnes volontés, des autorités marocaines et des nombreuses associations et ONG dédiées aux migrants pour survivre durant cette période difficile.
Certains d’entre eux, sans revenus, doivent désormais jouer au cache-cache avec leurs bailleurs, dont certains sont aussi touchés par les effets de la crise, étant dans l’incapacité de payer leurs loyers.
Aujourd'hui, les associations qui viennent en aide à ces migrants sont débordées par les demandes de soutien, dont certaines émanent des couches de la population qui étaient jusqu’à présent épargnées par la précarité dont les étudiants, les salariés et de nombreux journaliers, qui, désormais rejoignent les migrants clandestins parmi les demandeurs d’aides.
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C’est le cas de l’Association Banque de Solidarité qui vient en aide aux migrants. Elle est aujourd’hui submergée par des demandes d’assistance émanant de Subsahariens et d’Asiatiques, notamment des ressortissantes des Philippines. Selon son président, Ebeha Beyeth Gueck, l’association a permis à de nombreuses familles de s’acquitter de leurs loyers en mars dernier et offert des ressources financières pour soutenir d’autres en situation précaire.
Parmi les gros problèmes dont souffrent ces étrangers figure le problème de paiement des loyers, des factures d’eau et d’électricité, mais aussi et de plus en plus, celui de l’approvisionnement en nourriture durant cette période de confinement.