Eclipsée par les urgences du défi sécuritaire, la question du développement demeure pourtant la pièce angulaire et la raison fondamentale de la création du G5 Sahel, qui doit prendre en charge d’autres défis de nature à chasser l’extrémisme.
C’est dans cet esprit que les ministres de l’Economie et des finances des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) se réuniront à Washington, le 19 avril courant, pour valider le Programme d'investissement prioritaire (PIP) de l’organisation sous régionale.
Cette révélation a été faite lundi par le secrétaire exécutif de l’institution sahélienne, Mama Sambo Sidiki, à la sortie d’une audience qui lui a été accordée par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz.
Lire aussi : Le G5 Sahel a t-il les moyens de ses ambitions?
Le PIP avait été évalué à 14,8 milliards de dollars a l’occasion des rencontres précédentes de l’organisation sahélienne. Il vise à faire face «aux problèmes en matière de gouvernance, de sécurité, de résilience et autres défis liés à l’économie».
Ce programme d’investissement prioritaire «va bénéficier directement et très rapidement aux populations les plus vulnérables, notamment dans les zones frontalières pour que celles-ci puissent sentir les effets des actions de notre organisation», a expliqué le secrétaire exécutif du G5-Sahel.
Lire aussi : Vidéo. Mali: Oumar Mariko, «le G5 Sahel ne fera que compliquer les choses»
Il a également rappelé l’existence «de projets structurants qui concernent la ligne ferroviaire devant relier les 5 capitales des pays membres de l’organisation et une compagnie aérienne régionale Air Sahel. Ces projets vont permettre d’améliorer la desserte entre nos pays et atténuer les nombreuses difficultés que nos populations rencontrent dans le domaine de la mobilité, de même que «des projets liés à l’énergie et à la résilience, ainsi qu'au développement humain de manière générale».