Mauritanie: un nouveau code minier en vue pour séduire et renflouer les caisses

Le 28/09/2017 à 08h23, mis à jour le 28/09/2017 à 08h59

Le gouvernement mauritanien prépare actuellement une nouvelle stratégie minière comportant la révision du cadre légal et réglementaire d'un secteur qui assure plus d'un tiers des ressources budgétaires du pays.

Renfermant plus de 900 indices miniers (fer, or, cuivre, diamant, phosphate, cobalt….), la Mauritanie est actuellement engagée dans une stratégie visant la modernisation du secteur, selon des explications fournies mercredi par le directeur général des mines au ministère du Pétrole, de l’énergie et des mines, Ahmed Taleb Mohamed.

Ce haut responsable s’exprimait dans le cadre d’une rencontre sur «la participation de la société civile à l’élaboration de la stratégie minière».

La nouvelle approche repose sur «un diagnostic de la communication du secteur et une identification des forces et faiblesses dans le contexte d’un climat favorable à l’investissement. Elle vise globalement la promotion d’un secteur pilier de l’économie nationale».

En effet, en Mauritanie, le secteur minier assure plus d’un tiers des ressources budgétaires. Dans cette perspective de modernisation, il est prévu une révision du cadre juridique et réglementaire grâce à l’élaboration d’un nouveau code minier (CM), avec des dispositions plus attractives encourageant l’investissement, dans le respect de l’équilibre environnemental et social.

Par ailleurs, cet outil sera également mis en œuvre dans un contexte marqué par un gain de plusieurs places au classement «DOING Business» de la Banque Mondiale (BM).

Cette nouvelle stratégie minière intervient surtout dans un contexte global très favorable, selon l’avis de nombreux observateurs.

La société canadienne Kinross, qui exploite la mine d’or de Tasiast, a annoncé il y a une dizaine de jours la mise en chantier, à partir de 2018, de la deuxième phase du projet d’extension de ce site. Les différentes phases de ce projet de renforcement de la capacité de traitement de l’usine de l’entreprise nécessitent un investissement global de 590 millions de dollars US.

Au même moment, la société canadienne «Al Gold» vient de décrocher un permis d’exploitation de la mine d’or de Tijiritt, située à une cinquantaine de kilomètres de celle de Tasiast, qui devrait assurer une production annuelle de 7 à 8 tonnes d’or, dans une première étape.

Par ailleurs, la société australienne «Aura Energy» vient de décrocher une licence d’exploitation de Bauxite dans le grand nord mauritanien. Autant d’indices et faits favorables qui incitent à la modernisation d’un secteur vital pour l’économie et dont l’exploitation évolue vers l’exigence de plus de transparence.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 28/09/2017 à 08h23, mis à jour le 28/09/2017 à 08h59