L’Union européenne (UE) va financer la réhabilitation de la route Nouakchott-Rosso grâce à une enveloppe de 44,5 millions d’euros.
Cet axe routier, première voie bitumée du pays après l’indépendance, est longue de 200 kilomètres. «Les travaux financés par l’Union européenne seront réalisés par l’entreprise française SOGEA/SATOM sur une distance allant du PK 47 au PK 145/ Nouakchott/Boumri et pour une durée de 27 mois.»
SOGEA SATOM est une filiale du groupe VINCI, un des leaders mondiaux dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, explique un document de la représentation européenne à Nouakchott.
La réhabilitation de la route Nouakchott/Rosso représente ainsi le projet le plus important du portefeuille des actions financées actuellement en Mauritanie par le partenaire européen.
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Au sujet des retombées économiques, sociales et humaines de ce projet, la note de l’UE estime que la réhabilitation de la route Nouakchott/Rosso «va renforcer l’accessibilité du sud mauritanien, et aura un impact significatif sur l’amélioration des conditions de vie des populations et le développement économique du pays. Les impacts attendus concernent l’augmentation du niveau du trafic national et international, la réduction du prix du transport (fret et passagers), la réduction du temps de transport (-20%), et la réduction du nombre d’accidents de la route».
En dépit d’une absence de statistiques, on déplore de nombreux victimes sur cet axe au cours des 7 dernières années à cause notamment de la dégradation de la route.
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Par ailleurs, «ce projet contribuera à l’intégration économique et commerciale de la Mauritanie dans la sous-région en améliorant les possibilités d’échanges commerciaux avec le Sénégal, en lien avec la construction prochaine du pont sur le fleuve Sénégal à Rosso, financé par l’UE et la Banque africaine de développement (BAD) et en renforçant la place de la Mauritanie comme carrefour entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne».
Ainsi, pour l'Union européenne, à l’origine du financement d’environ un tiers du réseau bitumé mauritanien au cours des 30 dernières années, «cette réhabilitation sera une étape de plus vers la concrétisation de l’axe Tanger-Lagos, dans le cadre de l’intégration économique régionale en Afrique de l’Ouest».