Du fait de l’interdiction de recevoir des clients sur place, l'activité des restaurants se limite au service des plats à emporter, surtout à cause d’un couvre-feu qui commence dès 20 heures.
Radhi Alaoui, propriétaire du «Tapis Rouge», complexe situé dans le quartier résidentiel de Tevragh-Zeina, confirme la réalité d’une activité en mode ralenti, du fait de la rareté des clients.
Ce Marocain originaire de Casablanca affirme qu'une partie de l’établissement reste encore fermée. Pendant ce temps, il continue à payer le loyer au bailleur et fait face à d’autres taxes et obligations.
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Ainsi, l’horaire du couvre feu, à partir de 20 heures locales, reste une véritable équation pour des établissements dont l’essentiel des activités se déroule la nuit, et qui sont obligés de baisser les rideaux à partir de 19 heures pour se conformer à la réglementation.
Falilou Niang, gérant du «Parisien» -sur la route de Nouadhibou- est confronté à une équation similaire. En cette fin d’après-midi, pas de clients et absence totale de travail. Les employés se rongent les pouces et 2 membres du staff tuent le temps en organisant un duel, sous forme d’une partie de scrabble, en mode musclé. Le tenancier de ce restaurant lance un appel pressant aux autorités pour un réaménagement de l’horaire du couvre feu.
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Stéphane Boulley, gérant du restaurant «Le Délice», également sur la route de Nouadhibou, de nationalité camerounaise, tient un discours identique, avec la même complainte au sujet de l’horaire du couvre-feu, dont il souhaite la révision.
Malgré l’absence de clients, Il évoque la qualité du service et le respect strict des mesures sanitaires en cette période de coronavirus (Covid-19), une pandémie qui a commencé à grimper en Mauritanie ces derniers jours.