Le président mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a annoncé il y a quelques jours, la mise en œuvre d’un programme de relance de l’économie nationale, grâce à la mobilisation de 240 milliards d’anciennes ouguiyas, soit environ 660 millions de dollars, dans le contexte de la pandémie du coronavirus (Covid-19), qui aura pour conséquence une contraction du Produit intérieur brut (PIB) à hauteur de-3,2%.
C’est dans la perspective de la mise en œuvre de cette promesse que l’Union pour la République (UPR-principal parti de la majorité) a organisé, mercredi soir, un colloque réunissant une centaine de cadres et spécialistes, pour enrichir le programme et éventuellement apporter une contribution au gouvernement, auquel un rapport sera remis à l’issue des échanges.
Yahya ould Ahmed Yaghef, vice-président du parti, député et ancien Premier ministre, revient sur les principaux axes du programme décliné par le président mauritanien.
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Cet élu indique qu’il s’agit de discuter du dispositif de mise en œuvre, qui a toujours été le point des faibles des actions de tous les gouvernements dans le passé.
Pour lui, il importe d'identifier les leviers les plus pertinents pour la valorisation du potentiel économique, à travers le secteur productif. Cela devrait se traduire par la promotion des filières telles que la pêche, l’agriculture et l’élevage, tout en donnant un nouveau souffle au privé, fortement éprouvé par la gouvernance de la décennie écoulée.
Quant à Hacen ould Zeine, chargé de mission à la présidence de la République, il explique les contours d’un programme de 240 milliards d’ouguiyas, à réaliser sur une période de 30 mois, avec un chronogramme de mise en œuvre détaillé. Les ressources seront mobilisées sur fonds propres, mais aussi auprès de partenaires.
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Ce programme de relance devrait remédier à l’absence de transformation et de diversification dont souffre l'économie nationale et qui empêche la Mauritanie de tirer pleinement profit de son potentiel, notamment des filières dans lesquelles le pays dispose d’atouts, comme la pêche, l’agriculture et l’élevage.
L’objectif est d’atténuer les effets de la pandémie au double plan de l’offre et de la demande, qui se sont toutes les deux contractées au même moment, cas de figure extrêmement rare et auquel il faut faire face en trouvant une stratégie efficace.