L’arrestation, la garde à vue, le placement en détention préventive suivant la procédure du flagrant délit et, enfin, la libération du sénateur et farouche opposant à la réforme constitutionnelle de Mohamed ould Abdel Aziz, a tenu en haleine les Mauritaniens.
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Libéré à la faveur d’une intervention du Sénat après l’activation de l’article 50 de la Constitution mauritanienne, le sénateur, membre de la mouvance présidentielle, mais meneur de la fronde des sénateurs qui ont voté contre la réforme du président Mohamed ould Abdel Aziz, Mohamed Ghadda, a raconté en détail son «odyssée» après l’accident dont il est à l’origine et qui a entrainé la mort de deux personnes.
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Son immunité lui ayant été refusée, le sénateur a raconté avoir fait l’objet d’une fouille corporelle et surtout avoir été victime d’un «espionnage» de la part des gendarmes qui ont confisqué ses téléphones personnels, les ont fait fonctionner pour accéder aux messages et données contenus dans ceux-ci tout en écoutant ses appels téléphoniques.
Son avocat, Me Ahmed Salem ould Bouhoubeiny, ex bâtonnier, a dénoncé les dysfonctionnements de l’appareil judiciaire et les violations de droits humains, à la suite du calvair de son client.