Après la politique de la chaise vide qui s’est traduite par le boycott des précédentes joutes électorales, la frange la plus significative de l’opposition mauritanienne a décidé de présenter des candidats pour les élections législatives, régionales et municipales du 01 septembre 2018.
Dans cette dynamique, l’Union des Forces de Progrès (UFP), une formation issue de la gauche historique, a décidé d’envoyer de grosses pointures à l’hémicycle. Ainsi, la liste nationale est conduite par le président de la formation, Mohamed ould Maouloud. Le Pr Lô Gourmo, vice-président figure en deuxième position.
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C’est la première fois que ces deux hauts cadres, professeurs d’université, vont à la conquête des suffrages des électeurs mauritaniens, malgré une présence dans l’arène politique depuis plusieurs années.
Pour sa part, Kadiata Malick Diallo, dont la qualité de la participation aux débats parlementaires et les questions orales adressées aux responsables du gouvernement ont fortement marqué la législature (prolongée 2006/2013), dirige la liste nationale des femmes.
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Lô Gourmo Abdoul explique dans cet entretien accordé à le360 Afrique les raisons d’un tel choix du parti dans un contexte politique analysé comme charnière et «transitoire» compte tenu de la proximité de l’échéance présidentielle que constitue le scrutin présidentielle de 2019, une échéance aux incertitudes multiples.
Ce praticien du droit aux convictions politiques de gauche fortement ancrées, évoque et explique également la non-investiture de Mustapha ould Bedredine, ancien député durant la législature 2006-2013 et figure historique du parti, considéré comme «un leader révolutionnaire et un timonier» par les jeunes de la mouvance progressiste.