L'emprisonnement de ces deux blogueurs mauritaniens dans le cadre de la polémique sur le gel de 2 milliards de dollars qui appartiendraient à une haute personnalité mauriatnienne aux Emirats Arabes Unis continue à soulever l'indignation des organisations nn gouvernementales.
Nouvelle illustration, ce mercredi après-midi, avec une nouvelle sortie d’Amnesty International (AI), invitant les autorités de Nouakchott «à libérer immédiatement et sans conditions 2 célèbres blogueurs détenus depuis 2 mois, pour avoir dénoncé des faits présumés de corruption sur les réseaux sociaux».
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Cheikh ould Jiddou et Abdrahaman ould Wedday ont été arrêtés le 22 mars 2019. Après une enquête préliminaire conduite par la police chargée de la répression des infractions à caractère économique, ils ont été inculpés de dénonciation calomnieuse et placés en détention provisoire par un juge d’instruction.
A l’origine de cette mise en examen, une série d’écrits faisant état de la saisie d’un fonds de 2 milliards de dollars, appartenant à de hautes personnalités mauritaniennes, dans une banque des Emirats Arabes Unis, citant le nom du président Mohamed ould Abdel Aziz.
Ces allégations qu’ils affirment avoir tirées de la presse internationale, ont été démenties par un communiqué des autorités judiciaires, sur la base d’une enquête diligenté auprès des institutions financières nationales et à Dubaï.
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«Cheikh ould Jiddou et Abderahman ould Weddady sont connus pour leur promptitude à dénoncer à travers leurs blogs, les atteintes aux droits humains, la mauvaise gouvernance, et inspirent d’autres jeunes du pays, qui se mettent ainsi à exercer leur droit à la liberté d’expression par divers canaux, y compris en ligne», explique Fatou Kine Diop, responsable Amnesty Internationale Afrique de l’Ouest.
La détention «illégale de ces 2 individus montre que le gouvernement mauritanien est décidé à écraser les dissidents et à utiliser les chefs d’informations contre les voix perçues comme critiques qui s’élèvent dans le pays. Nous demandons leur libération immédiate et
inconditionnelle».
Par ailleurs, estime Amnesty International, dans le contexte politique actuel, précédant l'élection présidentielle prévue le 22 juin prochain, «les autorités mauritaniennes devraient s’ouvrir au débat et à la critique émanant des défenseurs des droits humains, des militants et des journalistes. Le respect et la protection du droit à la liberté d’expression devraient être une de leurs priorités», ajoute la responsable régionale d’Amnesty International.
La demande de libération provisoire sous caution, présentée par les avocats des 2 blogueurs, le 13 mai dernier, a été rejetée.