C’est dans ce contexte de crise post-électorale qu’il faut placer un point de presse animé par Mohamed ould Maouloud, candidat malheureux de la Coalition des Forces Démocratiques du Changement (CFDC) au cours de la nuit dernière.
Le leader de l’Union des Forces du Progrès (UFP) a dénoncé les résultats de ce scrutin et la victoire de Mohamed Cheikh Ahmed Mohamed Ghazouani, candidat de la majorité, comme «un coup d’Etat électoral».
Lundi dernier, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a annoncé des résultats officiels provisoires donnant la victoire à Ghazouani, ancien chef d’état-major, ex-ministre de la Défense et compagnon depuis une quarantaine d’années du président sortant, Mohamed ould Abdel Aziz, avec 52,01% des suffrages.
Mohamed ould Maouloud a quant à lui obtenu de 2,46% des suffrages selon la CENI.
Les quatre candidats de l’opposition ont introduit des recours «pour fraude» auprès du Conseil constitutionnel et demandent
l’annulation du scrutin. La décision cette haute juridiction est attendue la semaine prochaine.
Les 3 autres candidats qui contestent ces résultats sont Biram Dah Abeid (indépendant-leader abolitionniste), Sidi Mohamed ould Boubacar (indépendant-ancien Premier ministre) et Kane Hamidou Baba de la Coalition Vivre-Ensemble (CVE).
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Pour la Coalition des Forces Démocratiques du Changement, «ces résultats ne trompent personne. Ils sont le produit machiavélique d'officines occultes de la fraude, érigées en système de gouvernance par le pouvoir en place. Cette forfaiture, qui dépasse l’entendement, rappelle le sort indigne réservé aux candidats de l’opposition à l’élection présidentielle du 18 juillet 2009».
Ces candidat, rappelle ce parti, étaient à l’époque Messaoud ould Boulkheir, Ahmed ould Daddah et feu Ely ould Mohamed Vall, ancien chef
de l’Etat.
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Par ailleurs, dénonce Ould Maouloud, «dans sa fuite en avant, pour faire passer la fraude, le pouvoir tente d’étouffer les protestations légitimes des électeurs en instaurant un état de siège qui ne dit pas son nom et en créant un climat de psychose par une propagande à caractère ethnique sans fondement».
Le candidat malheureux a également exigé la libération sans condition de Samba Thiam, leader des Forces Progressistes pour le Changement (FPC), issues des anciennes Forces de Libération Africaine de Mauritanie (FLAM) ainsi que de toutes les personnes arrêtées dans le cadre de la gestion de l'actuelle crise post-électorale.