Devant le journaliste, il a brandi des documents destinés a étayer ses propos. Parmi ces accusations de corruption, l’affaire du marché de fourniture des poteaux destinés à servir de support à la ligne électrique Haute Tension (HT) Nouakchott-Nouadhibou, sur une distance de 465 kilomètres.
Le marché incriminé, d’un montant de 160 millions de dollars, a été d’abord attribué à «Kalpaturu», une entreprise indienne. Celle-ci était associée initialement à des partenaires privés mauritaniens.
Mais quelque temps après cette première étape, l’adjudicataire indien lâcha ses premiers associés nationaux au profit d’un certain Ould Emasboue, qui n’est autre que le jeune gendre de l’ancien président Mohamed ould Abdel Aziz.
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Cet épisode du feuilleton aurait été à l’origine du retrait du financement du Fonds saoudien destiné à la réalisation du projet. Après le désistement saoudien, un autre financement a été mobilisé rapidement auprès d’une banque indienne, selon des sources concordantes.
L’ex-sénateur a montré aussi des documents qui expliquent l’enrichissement extraordinaire de l’ancien directeur général de la Somelec, qui serait impliqué dans l’affaire Warsila, expliquant qu’il ne serait qu’un prête-nom à l’ancien président Mohamed ould Abdelaziz.
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Pour rappel, Mohamed ould Ghadda, était le principal animateur de la fronde des anciens sénateurs contre un projet de révision constitutionnelle visant la suppression de la chambre haute du parlement mauritanien en 2017. Celui-ci sera adopté au terme d’un référendum controversé et largement boycotté, organisé le 5 août 2017...
Ould Ghadda continua le combat en initiant une commission d’enquête sur l’attribution de plusieurs marchés publics, jusqu’au moment de son arrestation et son emprisonnement quelques jours après après qu’il révélé le numéro, la valeur et l’adresse exacte d’une villa sise à Paris et achetée par Ould Abdel Aziz au profit de sa fille avec l’argent public mauritanien.
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Pour l’ancien sénateur, cette sortie n’est que la première d’une série dans laquelle il va mettre à nu, avec des preuves à l’appui, ce qu’il a qualifié d’opérations de corruption à grande échelle qui s’étaient déroulées durant la décennie 2000-2019, celle de l’ancien président Mohamed ould Abdelaziz.
En posant ce nouvel acte, l’ancien élu relance ainsi «la guerre» contre les crimes économiques de Mohamed ould Abdel Aziz et affiche ainsi sa détermination à mener son «combat citoyen» jusqu’au bout...