La compagnie aurifère canadienne exploite un important gisement au nord de la Mauritanie, et est engagée dans un processus d’extension et de développement de ses activités.
Cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre, de salive et provoqué des torrents de commentaires trouve son épilogue dans le paiement d’une transaction relativement modeste de 950.000 dollars à titre «de sanction civile».
En plus de celle-ci, l’entreprise canadienne est également astreinte «à fournir pendant un an, des rapports semestriels sur le statut de ses mesures de conformité en Afrique de l’Ouest» et elle s’est engagée à mener ses activités dans «le respect des normes les plus exigeantes».
L’ordonnance de la SEC mettant fin aux poursuites n’est pas soumise à l’approbation des juridictions américaines et produit ses effets de manière immédiate et de plein droit, explique la compagnie aurifère dans un communiqué.
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Ainsi, le département US en charge de la justice a-t-il déjà notifié à Kinross la fin de l’enquête et sa décision de ne pas poursuivre les recherches entreprises depuis le 7 novembre 2017, tout saluant «la pleine et entière coopération» de la multinationale canadienne pendant la phase consacrée aux investigations.
L’entreprise rappelle que les deux enquêtes initiées par le gendarme de la bourse de New York reposaient sur «des allégations de paiements irréguliers effectués au profit de responsables gouvernementaux et de certaines déficiences de contrôle interne liées aux activités minières de l’entreprise en Afrique de l’Ouest, dont Kinross a pris connaissance en août 2013».
Suite à ce premier épisode, Kinross signale avoir «immédiatement lancé une enquête interne sur ces accusations, conformément à sa politique de dénonciation des abus».
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Ainsi, le 2 octobre 2015, l’entreprise rappelle avoir publiquement fait état des enquêtes de la SEC et du département de la justice.
Kinross est une société canadienne spécialisée dans l’exploitation aurifère, qui possède des mines et des projets aux Etats-Unis, au
Brésil, en Russie, en Mauritanie, au Chili et au Ghana.
Le continent africain perd annuellement 50 milliards de dollars sous la forme de flux financiers Illicites (FFI), dont la niche la plus importante réside dans les industries extractives, soumises à une gouvernance qui soulève régulièrement l’indignation légitime de nombreux acteurs.