Mauritanie. Faux médicaments: des interpellations dans les milieux pharmaceutiques

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Le 07/04/2018 à 15h54, mis à jour le 07/04/2018 à 15h56

Des acteurs issus des milieux pharmaceutiques (notamment des propriétaires d’officines et gérants de dépôts) ont été arrêtés et placés en garde à vue vendredi après-midi, selon des sources concordantes, suite au retrait de lots de médicaments contrefaits.

Un grossiste de la place est même convoqué par une commission d’enquête et court le risque d’une arrestation au cours des prochaines heures, ajoute samedi, une personne proche du milieu.

Ces interpellations sont le résultat d’une série d’inspections et de missions de contrôle sur le terrain effectuées ces derniers jours par une commission comprenant les éléments de différents services publics: ministère de la Santé (à travers la direction de la pharmacie, la douane et la police).

Ces investigations ont permis de constater «la présence, dans certaines officines pharmaceutiques et dépôts de Nouakchott, de produits contrefaits, de médicaments en grandes quantités frappés par l’échéance de la péremption, qui ont été saisis et amenés dans les locaux de la police chargée de la lutte contre la drogue, les substances psychotropes et les produits contrefaits» ajoute le même interlocuteur.

Par ailleurs, citant une source médicale, le site d’informations en ligne «Tawary» qui parle des arrestations opérées vendredi, affirme «que la prolifération des médicaments contrefaits a grandement contribué au développement et à la propagation de maladies graves dans le pays au cours des dernières années».

La contrefaçon et la falsification de médicaments est un fléau qui touche tous les pays africains, estiment les spécialistes. En raison de la pauvreté, de l’ignorance et des conditions misérables de la population, plusieurs millions de personnes perdent la vie chaque année à cause de ce commerce mortel.

Ainsi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décompte un millier de références de produits falsifiés dont la distribution est favorisée par l’existence de marchés parallèles qui alimentent un gigantesque trafic dans de nombreux pays, notamment en Afrique.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 07/04/2018 à 15h54, mis à jour le 07/04/2018 à 15h56