Dans le contexte d’une économie fortement dominée par les activités relevant de l’informel, les petits métiers de Nouakchott souffrent terriblement des mesures prises par les autorités mauritaniennes, dans le cadre de la prévention et de la lutte contre le coronavirus (Covid-19).
Saidou Amadou Aw, mécanicien, propriétaire de garage à Sebkha, une banlieue du sud-ouest de Nouakchott, parle de l’arrêt des activités qui a duré plusieurs jours, signalant au passage l’autorisation par l’administration, d’une reprise depuis mercredi dernier. Toutefois, «pas de clients à l’horizon, nous venons juste pour surveiller les lieux et éviter d’éventuels vols». En clair, à cause du Covid-19, les gens préfèrent se confiner chez eux et ne veulent prendre aucun risque.
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Il se dit incapable d’évaluer les pertes cumulées pendant les jours d’interdiction du travail, du fait de la nature d’une activité aléatoire, dont les recettes peuvent fortement fluctuer d’une journée à l’autre.
Pour sa part, El Hadji Dia, menuisier ébéniste dans la commune de Sebkha, se plaint d’un arrêt drastique des activités et exhorte les autorités à accorder une attention particulière aux artisans et activités assimilées, dans le cadre du plan gouvernemental visant à atténuer les effets économiques et sociaux de la pandémie du coronavirus (COVID-19).
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Enfin, Mustapha M’Bodj, électricien, patron d’un garage à l’Ilot K, sur la route de Nouadhibou, affirme avoir pris toutes les précautions pour la protection de son personnel et des clients, conformément aux recommandations des autorités sanitaires. Mais il constate une absence totale de clients en cette période difficile.