Ainsi, après le décès d’un homme de 63 ans, mardi soir, six nouveaux cas de contamination ont été décelés, selon un communiqué du ministère de la Santé, rendu public mercredi soir.
Ces cinq nouveaux cas ont été découverts «suite au dépistage de 32 personnes qui avaient été en contact avec le cas numéro 9 enregistré dans le pays depuis le début de la pandémie», explique le ministère.
Le neuvième cas est un homme de 63 décédé mardi soir. La personne n'a pas voyagé hors des frontières nationales. Il s'agirait certainement d'un cas communautaire. C'est dire que le virus est bien présent dans le pays, contrairement à ce qu'on croyait.
Avec les six nouveaux cas confirmés positifs au coronavirus, le nombre total des personnes atteintes s’élève désormais à quinze.
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Dans ces conditions, les services de santé poursuivent les recherches de personnes ayant pu rentrer en contact avec le cas n°9, pour déterminer les conditions entourant les contaminations enregistrées à l’hôpital et prendre toutes les mesures qui s’imposent.
vis d’un expert
Interrogé sur la recrudescence des nouveaux cas, le Dr Ahmed Salem Kleib, neurochirurgien à l’hôpital national propose de nouvelles pistes d’action. «On reprend depuis zéro», préconise-t-il: «port du masque obligatoire. Lavage des mains, distanciation sociale, gestes barrières. Il faut également multiplier les tests. La lutte contre le Covid-19 est une responsabilité collective. Il ne faut pas considérer le couvre-feu comme le seul baromètre des risques infectieux et croire que plus il s'étale dans le temps de 6h à 21h, puis de 6h à 23h, moins il y a de risque d’attraper le virus.
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La première étape nous a permis de nous barricader pour nous préparer à accueillir le virus. Comme lorsqu'on attend l’arrivée d’un ouragan annoncé par la météo à une centaine de kilomètres de nos côtes (on renforce les fenêtres, on achète les provisions, on ferme les volets et les portes). C’est ce que nous avons réussi au départ.
Cependant, il y a d’autres préoccupations: avons-nous renforcé nos hôpitaux et nos centres de santé? Avons-nous suffisamment de lits de réanimation et des usines d’oxygène qui fonctionnent à Nouakchott? Si la réponse à ces questions est oui, on a bien fait jusque là. Si la réponse est non, on a fait tout cela pour rien».
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«Maintenant le virus est là parmi nous. Notre stratégie doit consister à éviter un débordement de nos structures sanitaires. Il faut savoir que les cas graves auront un très mauvais pronostic. L’urgence est de faire preuve de civisme et de responsabilité. Ne pas paniquer, car le virus circulait bien avant, depuis bien longtemps, et il est moins virulent (sauf pour les personnes à risques) pour notre population jeune et notre climat», a-t-il souligné.
Enfin, le docteur Kleib regrette le comportement des Mauritaniens qui veut que «dès qu’un cas est diagnostiqué, on étale en public la vie privée de la personne dans ses moindres détails. Il faut un peu plus de respect de la dignité humaine».