Vidéo. Mauritanie: vivre avec le coronavirus grâce au port du masque

VidéoPlusieurs célébrités appellent à la mobilisation pour le port régulier du masque dans les espaces publics, l'un des plus efficaces moyens de lutte contre la propagation du virus.

Le 06/06/2020 à 14h12, mis à jour le 06/06/2020 à 14h33

Après quelques mois, la pandémie de Covid-19 s’installe dans la durée, mais avec une létalité moins sévère qu’ailleurs dans le monde. Les gouvernements africains choisissent de lever progressivement les mesures de lutte frappant les activités économiques et sociales, malgré la montée en flèche des contaminations.

Ainsi «les populations doivent apprendre à vivre avec le virus» tout en maintenant les gestes-barrières, parmi lesquels le port du masque apparaît comme un acte essentiel.

C’est dans ce contexte que s'inscrit l’initiative des employés de 2 grandes multinationales.

Celle-ci consiste en l’organisation d’une campagne «Make your mask in 30 seconds – Préparez votre masque à la maison en 30 secondes», avec des objets usuels. L'action couvre plusieurs pays, dont le Sénégal et la Mauritanie.

Big Baba, un comédien qui fait rire toute la Mauritanie par son art consommé, annonce «que l’heure est grave». Il invite tous ses compatriotes à porter un masque fabriqué à la maison de leurs propres mains et en quelques secondes.

Un message délivré en français et dans toutes les langues du pays (hassanya, peul et wolof).

Il appelle les populations à se protéger également grâce au Hawli-turban traditionnel, objet très connu, car d’un usage répandu contre le vent de sable, et qui peut servir de filtrant dans ce contexte de lutte contre le coronavirus.

Abda Mc, artiste rappeur du groupe Force Tranquille, reprend le même cri de guerre: «Chers concitoyens, l’heure est grave». Il invite les Mauritaniens à prendre conscience du danger que représente l’exposition au Covid-19. Le rappeur envoie un message clair: le masque n’est pas obligatoirement chirurgical. Tout le monde est en mesure de fabriquer cet objet à la maison, en quelques secondes.

Isabel Fiadeiro, propriétaire de la galerie d’art Zenart, à Nouakchott, et de nationalité portugaise, parle de l’importance de la campagne de fabrication des masques dans laquelle elle s’est engagée. Elle s’est inspirée d’une connaissance qui a mené une action similaire au Sénégal. Un travail réalisé en collaboration avec une coopérative féminine, qui a permis de produire des masques suivant un protocole bien étudié.

Elle insiste auprès des plus jeunes, généralement porteurs asymptomatiques du virus, pour un ancrage du port du masque afin de protéger les membres âgés de la famille.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 06/06/2020 à 14h12, mis à jour le 06/06/2020 à 14h33