CEDEAO: le président du parlement plaide pour la libre circulation

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Le 02/10/2018 à 08h47, mis à jour le 02/10/2018 à 08h48

Mustapha Cissé Lô, président du parlement de la CEDEAO, a plaidé en faveur de la libre circulation des personnes et des biens, à l'occasion d'une visite de terrain à Ganta (localité du Libéria).

Le président du parlement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), le député sénégalais Mustapha Cissé Lô, a plaidé en faveur de la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace régional, et invité les forces de l’ordre à respecter ce principe.

Présent à Ganta, localité du Libéria, situé à 260 kilomètres de Monrovia, ce week-end, dans le cadre d’une visite frontalière, le responsable du parlement régional s’est longuement exprimé devant les populations et les forces de l’ordre, à travers un discours aux accents nourris par le panafricanisme.

«Nous voulons une Afrique prospère et sans frontières. Les éléments des forces de l’ordre doivent faire preuve de responsabilité et de civisme en appliquant les textes de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Pour avoir des économies fortes, nous sommes obligés de construire de grands ensembles régionaux. Cette option en faveur de l’intégration se traduit par la création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), à laquelle ont adhéré une cinquantaine pays, et dont le traité de création sera très prochainement ratifié par les Etats signataires».

Les policiers, gendarmes, douaniers,… ne doivent pas exiger des ressortissants de l’espace régional, candidats au voyage, plus que la Carte d’identité biométrique de la CEDEAO et «les entraves contre les activités économiques des populations doivent cesser».

Cissé Lô a par la suite rendu un vibrant hommage aux pères fondateurs qui ont eu l’idée géniale de créer l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), devenue Union Africaine (UA), et la CEDEAO.

Il a invité tous les acteurs et la chaîne de commandement des pouvoirs exécutifs à veiller à la mise en œuvre des décisions prises par les chefs d’état de la CEDEAO.

Ce parlementaire estime que l’Afrique «dispose de toutes les potentialités nécessaires à son développement». Un objectif qui ne peut cependant être atteint «que par le refus de la balkanisation» et des frontières artificielles issues de la colonisation.

Ce voyage sur le terrain, a également permis au président du parlement de la CEDAO d’écouter les doléances des populations et de voir de près les conditions dans lesquelles les forces de l’ordre remplissent leur difficile mission.

La CEDEAO est une Communauté économique régionale (CER) regroupant 15 pays d’Afrique de l’Ouest. Créée en 1975, elle couvre un marché de 320 millions de consommateurs avec un Produit intérieur brut (PIB) de 730 milliards de dollars.

Par Cheikh Sidya (Nouakchott, correspondance)
Le 02/10/2018 à 08h47, mis à jour le 02/10/2018 à 08h48