Selon la presse sénégalaise, les experts de la Banque mondiale doutent de l'opportunité de deux projets dans le secteur des transports et auxquels le président Macky Sall tient tant. Il s'agit de la création de la nouvelle compagnie aérienne, Air Sénégal SA, et du Train express régional (TER). «Est-ce que cela en vaut le coût ?», s'est interrogée l'économiste de la Banque mondiale, Louise Cord, lors de la présentation du livre blanc sur la logistique et les transports. Elle a ajouté que «ces projets ne sont pas nécessaires». «Le danger c’est d’avoir beaucoup de projets, mais qui ne sont pas rentables et qui, de ce fait, demandent des investissements supplémentaires pour leur maintenance», a-t-elle dit.
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Air Sénégal Sa doit être mise en place en collaboration avec la Royal Air Maroc. Depuis plusieurs mois, les responsables concernés dans les deux pays tiennent des réunions régulières pour faire avancer le projet. S'il est vrai que le Sénégal a besoin d'un pavillon national pour mieux concrétiser sa stratégie touristique nationale, l'expérience a montré qu'il est très difficile de rentabiliser une telle compagnie. Les deux dernières compagnies, Air Sénégal International et Air Sénégal Airlines, qui ont été créées dans les années 2000 ont toutes deux fait faillite. Le contexte n'a pas beaucoup changé pour qu'on puisse s'attendre à plus de réussite.
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Quant au Train express régional (TER), le verdict est le même. Les conclusions des experts de la Banque mondiale affirment purement et simplement ce que beaucoup disent depuis l'annonce du projet. Il s'agit plus d'un projet de prestige qui a un coût beaucoup trop élevé pour le service qui sera rendu aux Sénégalais. En somme, cela endette inutilement les générations futures pour le seul bonheur des entreprises françaises ayant remporté les marchés. Il s'agit notamment d'Eiffage qui assure la construction des installations, d'Alstöm qui fournit le matériel roulant et peut-être de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) qui devra l'exploiter.