C'est sans doute pour lever le doute sur la capacité de la direction à tenir les délais que les portes du nouvel aéroport international Blaise Diagne (AIBD) se sont ouvertes aux journalistes il y a quelques jours. Il s'agit d'une opération de séduction visant à convaincre l'opinion publique que les derniers réglages seront bel et bien finis avant la date d'inauguration, fixée par Macky Sall au 7 décembre.
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L'ouvrage donne l'apparence d'une infrastructure ultra-moderne. À première vue, on serait tenté de penser que budget, plus de 300 milliards de francs CFA, soit près de 450 millions d'euros, a été utilisé à bon escient. Dans un pays où le produit intérieur brut s'élève à 10 milliards d'euros et le budget de l'État à moins de 2 milliards d'euros, on devine l'effort consenti pour relever le défi. Certaines sources avancent même un coût de plus de 575 millions de dollars. Une taxe spéciale a d'ailleurs été mise en place sur les billets d'avion à destination ou en partance de Dakar pour financer le projet. La construction de cet aéroport dernière génération a nécessité une dizaine d'années de travaux.
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Le gouvernement du Sénégal a prévu de transférer les vols internationaux de l'aéroport Léopold Sédar Senghor vers le nouvel aéroport dès le 8 décembre. Autant dire que les avions qui atterriront ce jour-là auront à peine le temps de quitter le vieux tarmac qu'il faudra redécoller du nouvel aérogare. s