Sénégal: l'Institut Amadeus lance une série de conférences sur l'adhésion du Maroc à la CEDEAO

Adhésion du Maroc à la CEDEAO.

Adhésion du Maroc à la CEDEAO.. DR

Le 23/03/2018 à 11h50, mis à jour le 23/03/2018 à 11h59

Dakar accueillera les premières rencontres maroco-sénégalaises organisées par l’Institut Amadeus sur l’adhésion du Royaume du Maroc à la CEDEAO. A l'issue de celles-ci, des recommandations seront formulées et transmises aux gouvernants des deux pays.

L’adhésion du Maroc à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fait toujours débat dans les milieux politiques et économiques des pays membres de cette organisation. 

En effet, la question de l’acceptation du Maroc au sein de la CEDEAO suscite de multiples réactions parmi les pays membres de cette organisation sous-régionale. Dans sa dernière étude d’impact publiée en décembre 2017, la Commission de la CEDEAO avançait que cette adhésion pourrait avoir un «impact négatif» et invitait les dirigeants à mieux y réfléchir avant de prendre une quelconque décision.

C’est pour essayer de lever certaines équivoques que l’Institut Amadeus, think tank marocain basé à Rabat, veut initier un débat sur les motivations ayant poussé le Maroc à formuler une demande à la CEDEAO, en organisant une série de conférences. La première est prévue à Dakar, le jeudi 29 mars, et réunira des leaders sénégalais.

Sous le thème «Adhésion du Maroc à la CEDEAO: fondements, enjeux et perspectives communes», cette rencontre est organisée dans le but «d’instaurer une écoute respective ainsi qu’un dialogue franc et ouvert entre les principaux acteurs sénégalais et marocains concernés, sur les conditions optimales d’un élargissement, au Royaume du Maroc, de la CEDEAO. Cet exercice permettra de partager les ambitions communes, d'exprimer les attentes réciproques, d'identifier les appréhensions respectives ainsi que les accommodements nécessaires et le dépassement en commun des difficultés rencontrées», explique l’Institut Amadeus dans un communiqué adressé à la presse.

Il est même prévu, après la rencontre de Dakar, d’autres conférences dans d’autres capitales des pays d’Afrique de l’Ouest afin de réfléchir sur l’impact d’une telle adhésion dans les différents pays concernés.

Des responsables de gouvernement, des parlementaires, des opérateurs économiques, des leaders d’opinion, des membres de la société civile du Maroc et du Sénégal prendront part à la conférence de Dakar. Ainsi, des tables rondes permettront «de présenter la point de vue du Royaume du Maroc, notamment les fondements de sa vocation ouest-africaine, et de connaître les différentes positions des parties prenantes sénégalaises sur cette adhésion, y compris les inquiétudes qu'elle peut susciter», lit-on dans le communiqué.

«Par ailleurs, les relations économiques, politiques et diplomatiques d'exception entre le Maroc et le Sénégal ainsi que les fondations d'un rapprochement ''gagnant-gagnant'', dans le cadre de l'adhésion du Maroc à la CEDEAO, seront largement débattues dans les deux séances plénières ouvertes au public», ajoute le think tank marocain.

Au terme de cette rencontre qui aura lieu dans la capitale sénégalaise, le 29 de ce mois, des recommandations seront formulées et transmises aux gouvernants des deux pays.

Les recommandations proposées dans le cadre de cette conférence seront portées à la connaissance de «l'ensemble des décideurs marocains et sénégalais. Cette première étape permettra d'identifier les bases d'un débat plus large qui ambitionne d'être étendu au reste de la communauté d'Afrique de l’Ouest», conclut le think tank dans son communiqué.

Par Mamadou Awa Ndiaye (Dakar, correspondance)
Le 23/03/2018 à 11h50, mis à jour le 23/03/2018 à 11h59