Karim Wade, le fils de l’ancien président, Abdoulaye Wade, candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la prochaine élection présidentielle a pu retirer sa carte nationale d’identité au Koweït où il avait fait la demande.
Toutefois, il risque de ne pas participer aux échéances électorales qui auront lieu en février 2019. En effet, après avoir retiré sa pièce d’identité, il a eu la mauvaise surprise de voir inscrite là-dessus la mention: «non inscrit sur les listes électorales».
Cette situation inquiète une fois de plus les responsables du Pds, parti fondé par l'ancien président sénégalais Abdoulaye Wade en 1974, qui voient une fois de plus une cabale contre leur candidat à la présidentielle du 24 février 2019. Ils invitent ainsi l’Etat du Sénégal à plus de responsabilité dans le traitement des candidats. Lamine Bà, membre du Comité directeur du Pds, interpelle ainsi directement le chef de l’Etat, Macky Sall, pour que Karim Wade soit rétabli dans son droit.
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«Ils ont enlevé notre candidat de la liste électorale sur la base d’une condamnation d’une juridiction qui n’est pas reconnue. C’est à l’Etat de nous donner une justification par rapport à son comportement, après que l’Onu a sorti sa décision», a dit Lamine Bà.
Dans une décision rendue le 24 octobre dernier, le Comité des droits de l’Homme de l'Onu a ordonné aux autorités sénégalaises de réviser le procès de Karim Wade. Il leuri ont même donné un délai de 120 jours pour rétablir Wade-fils dans ses droits. Mais elles font toujours la sourde oreille.
Le PDS pense que cette tentative d’éliminer son candidat avant la tenue de la prochaine présidentielle n’est que peine perdue. «Karim Wade reste l’unique candidat du PDS. Rien ne justifie cette obsession du pouvoir à vouloir mettre Karim Wade et Khalifa Sall hors-jeu», a-t-il ajouté.
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Pour rappel, le fils de l’ancien chef de l’Etat sénégalais vit au Qatar depuis sa libération de la prison après avoir été condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) dans le cadre de la traque des biens mal acquis lancée par le président Macky Sall.
Mais de nombreux observateurs politiques voient dans cette condamnation de Karim Wade une volonté manifeste de l’Etat du Sénégal, d’éliminer l’un des plus sérieux concurrents de Macky Sall en février 2019.
Et ces observateurs sont réconfortés dans leur position par la récente déclaration du Comité des droits de l’Homme de l’Organisation des Nations-Unis.