C’est un ouf de soulagement pour les étudiants tunisiens qui souhaitent poursuivre leurs études en France. En effet, selon Tunis Afrique Presse (TAP), l'agence de presse tunisienne, citant le ministre tunisien de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Slim Khalbous, les étudiants tunisiens poursuivant leurs études en France seront exonérés de la hausse des frais de scolarité dans les universités françaises.
«Nous avons demandé une exonération importante pour les étudiants tunisiens qui font leurs études en France. Nous avons d’abord obtenu une exonération pour tous les étudiants actuellement en France, c’est-à-dire à peu près 12.000 étudiants, qui ne subiront pas la majoration tant qu’ils sont en fin de cycle», a indiqué le ministre. Mieux, ajoute-t-il, «nous avons aussi obtenu une exonération, chaque année, pour l’inscription en master et en doctorat, mais aussi celle de tous les étudiants tunisiens ayant une bourse de l’Etat tunisien».
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Rappelons que le gouvernement français avait annoncé en novembre 2018 de fortes augmentations des frais de scolarité dans les universités françaises pour les étudiants non communautaires. Ainsi, les frais de scolarité à l’université doivent passer pour les étudiants étrangers en licence de 170 euros à 2770 euros, soit une augmentation de 1.529%, ceux pour le master et le doctorat de 243 euros et 380 euros respectivement à 3.770 euros, soit une hausse de 1.551% pour le master et 992% pour le doctorat.
Reste que cette décision d’augmenter fortement les frais d’inscription des étudiants ne fait pas l’unanimité en France. Ainsi, 17 universités et une grande école française ont déjà annoncé leur opposition à toute augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers. De nombreuses universités ont même trouvé la parade en offrant des exonérations aux étudiants étrangers, comme le prévoit la loi.
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En outre, face au tollé soulevé par cette décision, notamment au niveau des pays maghrébins, principaux pourvoyeurs d’étudiants étrangers en France, le gouvernement français aussi continue de lâcher du lest. Ainsi, pour les Algériens, il vient de souligner que ces hausses ne concernent que le flux des nouveaux étudiants en France à partir de la rentrée 2019. Quant aux Algériens déjà inscrits, ils continueront à payer les mêmes frais de scolarité que les étudiants français et de l’Union européenne.
Cette décision d’exonérer les étudiants tunisiens vient d’illustrer un certain tâtonnement des autorités françaises face à cette décision très décriée partout.