Le 26 juin 2015 à Port el-Kantaoui, près de Sousse (est), un étudiant tunisien armé d'une kalachnikov avait surgi sur la plage, abattant une dizaine de personnes avant de pénétrer dans le complexe de l'hôtel Imperial Marhaba, où il avait continué à faire feu.
Au total, 38 personnes dont 30 Britanniques avaient été tuées dans cet attentat revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).
Vendredi matin, l'audience a officiellement débuté à 09H15 GMT (10H15 locales) dans une salle du tribunal placée sous haute sécurité, avec des policiers armés à l'entrée, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Trente-trois personnes au total sont poursuivies dans le cadre de cette affaire, dont six membres des forces de sécurité accusés de "non assistance à personne en danger".
Les 27 autres accusés, tous de nationalité tunisienne, répondront de "crimes terroristes", "homicide" et "complot contre la sûreté de l'Etat", selon le Parquet.
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Un avocat tunisien d'une des familles des victimes a indiqué à l'AFP avoir été mandaté "il y a 48 heures" par la cour mais sans connaître la nationalité de son client et sans savoir s'il était mort ou blessé.
"Je vais demander le report (de l'audience) pour étudier les procès-verbaux de l'enquête", a dit Akram Barouni à l'AFP, en prédisant un "long" procès.
L'avocate de l'un des accusés, Inès Harrath, a aussi affirmé qu'elle demanderait un report.
Son client, Achraf Sandi, "est accusé notamment d'appartenance à un groupe terroriste et utilisation d'armes", mais il "n'est ni salafiste ni terroriste", a-t-elle affirmé.
Il a été arrêté "parce que son frère en fuite est accusé dans cette affaire", a-t-elle assuré.
Cette attaque fait aussi l'objet d'une procédure devant la Cour royale de justice de Londres.
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Fin février, dans ses conclusions au terme de plusieurs semaines d'auditions, le juge Nicholas Loraine-Smith a estimé que la police tunisienne avait réagi de manière "chaotique" à Port el-Kantaoui. "Leur réponse aurait pu et dû être plus efficace", a-t-il avancé.
Durant ces auditions, l'avocat de 20 familles de victimes, Andrew Ritchie, avait évoqué un rapport tunisien remis au gouvernement britannique qui pointait des "failles" dans la sécurité.
La Grande-Bretagne continue aujourd'hui de déconseiller les voyages non essentiels en Tunisie, des restrictions que Tunis aimeraient voir levées.