C’est la première fois que la BAD prête de l’argent à une entité autre qu’un pays.
Ce prêt sera utilisé pour «100 projets soigneusement sélectionnés» visant à moderniser les infrastructures électriques, d’eau et de traitement des déchets, a indiqué dans un communiqué la banque, qui tire ses ressources des cotisations de ses pays membres.
Johannesburg, la ville la plus riche d’Afrique, s’est largement dégradée depuis quarante ans: canalisations éclatées, ordures qui s’amoncellent, routes fissurées et nids de poules, feux de signalisation en panne...
«Joburg» ou «Jozi» compte 6 millions d’habitants.
«Cette opération historique démontre l’engagement de la Banque africaine de développement à soutenir les villes solvables en tant que moteurs de la croissance économique», a expliqué Kennedy Mbekeani, directeur général de la BAD pour l’Afrique australe.
«Johannesburg n’est pas seulement la plus grande ville d’Afrique du Sud - elle contribue à hauteur de 16% au PIB du pays et sert de porte d’entrée aux investissements sur tout le continent», a déclaré M. Mbekeani. «En renforçant ses infrastructures, nous investissons dans l’avenir urbain de l’Afrique».
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait critiqué en mars l’«environnement (...) pas très agréable» de Johannesburg, qui doit accueillir le premier sommet du G20 sur le continent les 22 et 23 novembre.
Outre l’enveloppe pour Johannesburg, la BAD a également accordé mardi à l’Afrique du Sud un prêt de 474,6 millions de dollars (403 millions d’euros) pour l’énergie et le rail.
Ces prêts interviennent une semaine après que la Banque mondiale a prêté au pays le plus industrialisé d’Afrique 1,5 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) pour relancer sa croissance.
L’Afrique du Sud est confrontée à des défis importants, notamment une crise de l’électricité et le taux de chômage le plus élevé du G20 et l’un des plus élevés au monde (32%). La croissance dans ce pays de 62 millions d’habitants n’a été en moyenne que de 0,7% par an au cours de la dernière décennie.