Cameroun: après le bac, les premiers pas à la fac

VidéoLa rentrée académique 2022-2023 est sur les rails au Cameroun depuis presque deux semaines. Si les anciens étudiants n’éprouvent aucune difficulté à s’adapter, tel n’est pas le cas pour les nouveaux qui viennent de quitter le lycée.

Le 21/10/2022 à 14h44

Ils étaient dans les classes de terminale et nourrissaient tous le vœu d’obtenir leurs examens, pour ensuite continuer leurs études à l’université. Ce vœu a été exaucé et les voilà dans les institutions universitaires où ils doivent désormais faire face à de nouvelles réalités. Nombre de nouveaux étudiants ont commencé les cours à l’université, tandis que d’autres sont encore au niveau des procédures administratives devant leur permettre d’accéder aux amphithéâtres.

«Depuis presque 10 jours que je suis ici, je suis totalement perdue. Tout a changé. Ce n’est pas comme ça que nous faisions au lycée. Ici, c’est moi-même qui dois tout faire, alors qu’au lycée c’est ma mère qui remplissait toutes mes fiches et moi je partais seulement à l’école», déclare une étudiante visiblement dépassée par les évènements.

Et une autre de renchérir: «Quand on me parlait de l’université, je ne savais pas que c’est comme ça. Il y a plus de monde que je croyais. Nos amphis sont tellement remplis que le nombre d’étudiants dépasse de loin le nombre d’élèves dans un collège. Ici, il n’y a pas la liste de présence, donc chacun est libre de venir ou pas. Mais je compte m’adapter progressivement parce que mon avenir en dépend».

Cette situation ne concerne pas que les étudiants camerounais, mais également ceux venant des pays étrangers et qui sont nouveaux dans ces universités. Mariam Nangosdé en fait partie. Après sa licence à l’Université de N’djaména, cette Tchadienne a atterri à l’Université de Yaoundé I, où elle entend poursuivre des études en microbiologie. Selon elle, l’université de la capitale camerounaise est mieux structurée pour répondre à ses attentes.

Nangosdé, qui ne connaissait Yaoundé que de nom, fait face actuellement au climat complètement différent de celui de son pays. Il fait chaud au Tchad, alors qu’il pleut abondamment au Cameroun. En plus, le relief de la capitale camerounaise lui donne du fil à retordre à cause de ses interminables collines. Mais malgré ces soucis, l’étudiante ne baisse pas les bras, conscience qu’au bout de la souffrance se trouve la victoire.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 21/10/2022 à 14h44