Marcel Niat Njifenji est un militant du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), parti au pouvoir. Il est le tout premier président du Sénat depuis les premières élections sénatoriales au Cameroun en 2013. Il avait alors bénéficié de la nomination du président de la République au poste de sénateur pour, par la suite, être élu président du Sénat.
Cet ingénieur des ponts et chaussées est né le 26 octobre 1934 à Bangangté dans la région de l’Ouest-Cameroun. C’est lui qui a été reconduit à la tête de la Chambre haute du Parlement le 19 avril 2023. L’ancien député à l’Assemblée nationale pour le département du Ndé a été réélu à la majorité absolue par 99 sénateurs au total, dont 94 pour le RDPC et cinq pour les partis politiques d’opposition.
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Une réélection qui fait couler beaucoup d’encre et de salive. Si quelques militants du parti au pouvoir soutiennent le maintien en poste de cet homme âgé de 89 ans, d’autres citoyens par contre la trouvent irréaliste. «Honnêtement, quelle énergie raisonnable pourrait avoir un vieux de près de 90 ans pour le développement du pays? A mon avis aucune», s’interroge un militant d’un parti politique d’opposition rencontré dans un jardin public à Yaoundé.
Et à un autre de renchérir que le président réélu du Sénat s’est affaibli depuis une dizaine d’années et qu‘il serait mieux indiqué de le remplacer par un autre sénateur moins âgé et capable d’assurer les responsabilités liées à ce poste très sensible.
Il faut rappeler que la Constitution du Cameroun prévoit, dans son alinéa 02 du paragraphe 04 de l’article 06, que le président du Sénat a pour mission d’exercer l’intérim du président de la République en cas de vacance de celui-ci pour cause de décès ou de démission. Pour cette lourde mission, les Camerounais estiment que Marcel Niat Njifenji est certes compétent mais qu’il devrait prendre sa retraite.