La situation s’enlise au fur et à mesure que le temps passe sans que le gouvernement ne propose des solutions satisfaisantes aux enseignants furieux de voir leurs conditions de vie et de travail se dégrader, comme ils le soutiennent.
Tout a commencé l’année dernière avec des revendications portées par le mouvement On a Trop Supporté (OTS) qui interpelait déjà les pouvoirs publics sur les difficultés qui impactent négativement l’exercice de leurs fonctions.
Un mouvement de grève avait d’ailleurs été lancé et le gouvernement avait aussitôt promis de régulariser la situation. Las d’attendre, le même mouvement a réintroduit ce préavis de grève au début de l’année scolaire en cours, le 4 septembre dernier, au nom des instituteurs des établissements scolaires publics de l’éducation de base et des enseignants des établissements scolaires publics du second cycle.
Pour trouver des solutions définitives à toutes les difficultés auxquelles les enseignants sont confrontés, les syndicalistes du secteur de l’éducation ont rejoint le mouvement OTS, et le 5 octobre 2023, date de célébration de la Journée mondiale de l’enseignant, a été retenue pour le lancement effectif de la grève.
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Leurs revendications portent entre autres sur le paiement de la dette de l’Etat d’une enveloppe de plus de 152 milliards de FCFA, que les enseignants réclament au gouvernement camerounais au titre du paiement des rappels d’intégration, des avancements et des autres actes de carrière, de 1980 à 2020.
La prise en charge des nouvelles recrues de la fonction publique, l’avancement automatique des enseignants dans le système de la fonction publique et l’application du statut particulier de l’enseignant instauré depuis l’an 2000, figurent aussi parmi les revendications.
Au sujet de la dette, le projet d’apurement des arriérés d’avancements proposé par l’Etat indique que le gouvernement se donne jusqu’en septembre 2025 pour régler cette situation. Plus de 84.000 enseignants sont concernés par ce projet d’apurement progressif de la dette de l’Etat dont le début des paiements était prévu dès le mois d’août. Cette proposition a été rejetée par les enseignants qui exigent l’apurement total de la dette.