Cameroun: Marie Scholastique, l’entrepreneuse qui mise sur l’aviculture pour échapper au chômage

Marie Scholastique Ambomo, entrepreneuse avicole à Yaoundé.

Le 21/09/2023 à 08h36

VidéoPour s’affranchir des griffes du chômage, certains jeunes choisissent l’auto-emploi. Parmi eux, Marie Scholastique Ambomo, une jeune entrepreneuse qui trouve son compte dans l’élevage des poulets de chair, dans une banlieue de Yaoundé.

Marie Scholastique Ambomo,est originaire du département de la Lékié dans la région du Centre. Mais pour les raisons économiques, elle a choisi de s’installer dans le département de la Mefou et Afamba situé dans la même région. Le jeune femme habite actuellement la localité de Nkol foulou non loin de Soa, une ville universitaire.

C’est ici qu’elle élève les poulets de chair depuis environ trois ans. Une activité qu’elle n’a pas apprise à l’école. «Après avoir arrêté ma formation en communication d’entreprises du fait du manque de moyens de mes parents, je me suis sentie obligée d’entreprendre quelque chose dans le but de subvenir à mes besoins et à ceux de mon enfant. Mon premier choix était l’agriculture mais ayant échoué plusieurs fois, je me suis lancée dans l’élevage des poulets de chair», déclare-t-elle.

A entendre la jeune dame âgée d’environ 25 ans, elle s’est contentée des quelques notions d’élevage rudimentaire assimilées auprès de son père dans son village natal. A ce jour, Marie Scholastique élève un peu plus de 1.500 poulets qu’elle écoule progressivement sur le marché local. Les bénéfices engrangés lui permettent de réaliser ses vœux.

Pour assurer le bon suivi sanitaire, la jeune dame sollicite régulièrement les services vétérinaires de la localité. Elle est également sous contrat à durée indéterminée avec un partenaire d’affaires.

Les poulets de chair se vendent difficilement à Yaoundé et ses environs en cette période, raison pour laquelle Blanche, comme on l’appelle affectueusement, éprouve actuellement de grandes difficultés à écouler ses produits sur le marché. «En temps normal, j’aurais déjà vendu plus de la moitié de mes poulets. Malheureusement, la situation que les populations traversent en ce moment fait que je n’ai vendu que moins de 15 % de mon élevage depuis le début de la campagne. Parfois, je suis obligée de baisser les prix», affirme-t-elle timidement.

Il faut rappeler que les prix d’un poulet de chair oscillent actuellement à Yaoundé entre 2.300 et 9.000 FCFA (entre 39 et 150 dirhams).

Pour Blanche, il n’est pas question de se décourager malgré ces difficultés. Ses ambitions à long terme c’est d’agrandir son activité. Cet objectif passe par l’aménagement de ses propres espaces au lieu de ceux qu’elle loue. Il s’agira également d’augmenter de manière conséquente le nombre de poulets et de trouver un marché plus large et à même de satisfaire plusieurs clients.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 21/09/2023 à 08h36