Du 25 au 28 octobre 2022, de nombreux experts du panafricanisme ont échangé sur l’avenir du continent africain et notamment sur le développement des 54 États qui le constituent.
Au centre de ces échanges était la valorisation de ses patrimoines matériels et immatériels pour l’émergence de ses fils et filles. Pendant 4 jours, le Centre international de recherche et de documentation sur les traditions et les langues africaines (CERDOTOLA) a entretenu les participants venus de tous les pays du continent sur une nouvelle dynamique qui devrait impulser une nouvelle considération de l’Afrique.
Des interrogations des participants aux réponses données par les experts, il est ressorti que l’Afrique peine à s’affirmer parce que les Africains ont tourné le dos à leurs pratiques culturelles pour épouser celles de l’Occident.
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En clair, les cultures africaines ne sont plus valorisées depuis l’époque coloniale. Pourtant, les autres continents se sont développés grâce à leurs réalités culturelles. La conférence internationale de Yaoundé voudrait donc que la donne change. Il est impératif de conscientiser les futures générations pour que l’Afrique retrouve sa place de point de repère de toute civilisation. Pour l’expert camerounais qu’est le Pr Jean Emmanuel Pondi, il est l’heure que les Africains soient respectés, car il n’y a aucune race humaine qui ne soit pas descendante de l’Afrique.
Jean Emmanuel Pondi renchérit en insistant pour que les Occidentaux cessent d’infantiliser les Africains, car la connaissance est universelle. Sénégalais, Congolais, Sud-Africains, Soudanais, Éthiopiens et bien d’autres sont partis satisfaits des assises de Yaoundé. Mais, c’est une chose de penser et une autre de mettre en œuvre. Les différentes conclusions de cette conférence ne doivent pas rester dans les tiroirs. Seule l’action impulsera le développement en Afrique.