Mort de Foé en plein match: 20 ans plus tard, la douleur est toujours vive au Cameroun

Marc-Vivien Foé.

Le 26/05/2023 à 13h48

VidéoC’était le 26 juin 2003 au stade Gerland de Lyon en France, l’international camerounais Marc-Vivien Foé s’écroulait sur la pelouse. Les Lions Indomptables disputaient la demi-finale de la Coupe des confédérations de football contre la Colombie. Vingt ans après cette disparition tragique, la douleur reste immense pour sa famille et les Camerounais. Témoignages.

Les Camerounais n’arrivent pas à oublier Marc-Vivien Foé, milieu de terrain des Lions Indomptables qui s’était écroulé sur la pelouse du stade de Gerland de Lyon en France, le 26 juin 2003 alors que son pays disputait la demi-finale de la Coupe des confédérations de football contre la Colombie. C’était vers la fin de la rencontre et le Cameroun menait sur le score d’un but à zéro.

Marc-Vivien Foé, fils de Martin Foé Amougou et de Micheline Foé, est né le 1er mai 1975 à Yaoundé dans un quartier appelé Nkolo, dans le 5ème arrondissement de la capitale politique du pays. Il s’intéresse au football dès son jeune âge et intègre les clubs locaux comme l’Union de Garoua dans la région du Nord-Cameroun, le Fogape de Yaoundé avant de déposer sa valise au Canon Pkakoum, club mythique de la ville.


Marc-Vivien entamera sa carrière internationale en 1994 à Lens (France), et évoluera à West Ham United, Olympique Lyonnais et à Manchester City. Marco, comme on l’appelle affectueusement au Cameroun, totalise 64 matchs joués dans toutes les sélections camerounaises, cadette, juniore et séniore.

Au sein de l’équipe nationale, ses coéquipiers et nombre de ses ainés reconnaissent en lui un rassembleur, respectueux de sa hiérarchie et toujours à l’écoute de ses ainés. C’est cette discipline qui ont fait de lui l’un des meilleurs milieux de terrain de tous les temps des Lions Indomptables.

Rencontré à son domicile du quartier Sous Manguiers à Yaoundé, Jules Dénis Onana, un de ses anciens coéquipiers au Canon de Yaoundé, témoigne. «Marco, à l’époque faisait déjà parler de lui dans la région du Centre et j’avais été mandaté d’aller le chercher dans le Fogape pour le Canon en ma qualité de capitaine du Canon. C’est un petit frère qui rassemblait toutes les qualités d’un bon joueur, une grosse perte pour le Cameroun notamment pour l’encadrement des générations futures», affirme-t-il.

La douleur est toujours vive au sein de sa famille parce que le vide laissé par Marc-Vivien Foé reste incommensurable. «Mon fils, j’ai remis tout à Dieu. Je savais que lorsque je mourrai, c’est Marc qui allait faire mes obsèques mais je me suis retrouvé en train d’enterrer mon fils», nous déclare son père, visiblement affaibli par l’accident vasculaire cérébral dont il avait été victime, quelques années après la disparition tragique de son fils.

Les supporters reconnaissent également les prouesses du coéquipier de Rigobert Song Bahanag. Pour bon nombre d’entre eux, la charnière centrale de l’équipe nationale était plus compacte lorsque Marco jouait. Depuis lors, le Cameroun a perdu ses lettres de noblesse parce qu’il n’a pas encore trouvé une perle similaire.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 26/05/2023 à 13h48